Par Jean Pierre K
C’était une des résolutions prises lors de la première retraite du Front Commun pour le Congo à Mbuela Lodge, en novembre dernier.
Après avoir tiré les leçons de sa débâcle électorale à la présidentielle de 2018, le FCC de Joseph Kabila a opté pour le changement de ses méthodes parmi lesquelles, créer une proximité avec l’église catholique, qui revendique 40% des fidèles en RDC.
Le premier acte de ce rapprochement est sans doute le voyage effectué par le coordonnateur de la principale force parlementaire du pays dans la ville de Mbandaka (Équateur). Ici, Néhémie Mwilanya a assisté hier dimanche à la messe de prise de possession canonique de Monseigneur Ernest Ngboko, nommé par le Pape François, nouvel archevêque de Mbandaka – Biko.
À son arrivée à l’aéroport, le représentant de Joseph Kabila à cette cérémonie s’est offert un impressionnant bain de foule de la part des militants des partis alliés, mobilisés pour la circonstance. Néhémie Mwilanya était à la tête d’une délégation de cadres du FCC, ressortissants de l’Équateur.
« Nous sommes là pour partager la joie de la population de Mbandaka-Bikoro d’avoir un nouvel archevêque, Ernest Ngboko Ngombe », a indiqué Néhémie Mwilanya sur le compte Twitter officiel du FCC.
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Après la cérémonie, le patron du Front Commun pour le Congo s’est entretenu avec le cardinal Fridolin Ambongo, qui a présidé la célébration eucharistique. D’ailleurs dans son homélie, l’archevêque métropolitain a appelé à l’unité et à la cohésion en vue de briser les barrières des appartenances et former avec un seul cœur et une seule âme.
Il faut noter que la présence d’un haut représentant du clan Kabila à ce culte marque incontestablement un nouveau départ dans le réchauffement des relations entre l’église et l’ancien régime.
Le FCC qui veut revenir aux affaires en 2023 a reconnu à Mbuela Lodge que le bras de fer engagé avec les princes de l’église pendant les deux dernières années du mandat de son chef n’a pas été bénéfique pour le dauphin désigné, Emmanuel Ramazani Shadary, battu dans les urnes par l’opposant, Félix Tshisekedi.