Par CAS-INFO
C’est un bras de fer de plus qui refroidit les enthousiasmes de la fête du premier anniversaire de l’alternance pacifique.
Invité ce vendredi sur les ondes de la Radio France Internationale (Rfi) pour commenter l’an 1 de Félix Tshisekedi au pouvoir, Vital Kamerhe ne s’est pas privé de réagir aux propos de la présidente de l’Assemblée nationale au sujet de l’éventualité de la dissolution de la chambre basse.
Selon le leader de l’UNC, Jeannine Mabunda a poussé le bouchon trop loin.
« Le président de la République Félix Tshisekedi n’a jamais dit qu’il va dissoudre l’Assemblée nationale, et même si tel était le cas, c’est son droit constitutionnel, personne ne peut le lui empêcher », déclare Vital Kamerhe.
Pour le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, la patronne de l’assemblée nationale « a fait sa communication dans la précipitation, avec une attitude d’une personne poussée malgré soi à dire du mal face au président de la République ».
Devant la presse mardi dernier, Jeannine Mabunda qui répondait à la menace de Félix Tshisekedi de dissoudre sa chambre avait estimé qu’une telle hypothèse ne peut être possible que si les conditions définies dans la constitution sont réunies. Faute de quoi, avait – elle prévenu, le chef de l’État s’exposerait à de « poursuites pour haute trahison. »
Allié principal de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe ne voit pas les choses de cette façon. Selon lui, Mme Mabunda a « franchi la ligne rouge » et prévient que plus rien ne sera toléré.
« On ne permettra à personne de manquer du respect au Chef de l’État. Quand j’étais Président de l’Assemblée nationale, je n’ai jamais manqué du respect au Président Kabila », a rappelé M. Kamerhe, indiquant que « le président de la République cohabite jusqu’à ce jour très bien avec le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et même avec les autres responsables des institutions de la République. »
Cette affaire a détérioré ces derniers jours, les relations déjà fragiles entre le camp de Félix Tshisekedi et ses coalisés Kabilistes. Au FCC, on affirme que Jeannine Mabunda n’a fait que rappeler les prescrits légaux sans outrage le chef de l’État.