Par CAS-INFO

Dans son long entretien accordé ce dimanche à l’équipe du magazine  » Internationales » produit par TV5 Monde en collaboration avec le journal le Monde, Félix Tshisekedi est revenu également sur l’épineuse question de la repression d’éventuels crimes économiques commis par des proches de l’ancien président, Joseph Kabila.

Le Chef de l’État qui ne s’inscrit pas dans la logique de règlement de compte pense qu’il revient à la justice de faire son travail.
Toutefois, Tshisekedi assure qu’il souhaiterait bien tirer un trait sur le passé et avancer.

« Je n’ai pas à fouiner, je ne ferai pas ce travail daller fouiner dans le passé, j’ai trop de travail qui m’attend. Je n’ai pas le temps de m’attarder sur ça », répond le chef de l’État, conscient des attentes des congolais notamment sur des questions de chômage et de pauvreté.

Dans le lot de personnes accusées d’avoir commis ces crimes figure notamment Albert Yuma, le patron des patrons, reconduit par Tshisekedi à la tête de la Gécamines.

« Je ne voulais pas que le personnage que je connais personnellement surtout à travers un membre de sa famille, pense qu’il y avait de l’acharnement sur sa personne de ma part », explique le Chef de l’État qui dit avoir refusé de faire ce très proche de Joseph Kabila, son premier ministre.

« Vous savez que je n’avais pas souhaité qu’il soit mon premier ministre, je ne voulais pas non plus aller lui reprendre sa place à la Gecamones d’autant que ces accusations portées contre lui sur le détournement des centaines de millions de dollars, je n’en ai pas la preuve », ajoute Félix Tshisekedi.

Selon lui, « s’il y a des instances spécialisées qui relèvent cela [crimes économiques], on s’y penchera », promet -il.

Sous sa gouvernance, Félix Tshisekedi souligne qu’il va travailler avec des membres du FCC qui ne se sont pas compromis et ne choquent pas la population.

« On peut repartir avec eux en se disant, bah, si vous avez commis certains impaires dans le passé, maintenant, c’est fini, c’est le temps de se racheter et montrer à notre peuple un nouveau visage et de nouvelles intentions, c’est ça qui m’anime comme état d’esprit », assure le président de la République.