Par CAS-INFO
L’affaire de la disparition présumée de près de 15 millions de dollars de la décote pétrolière prend une autre tournure.
Alors que le parquet près la cour de cassation a annoncé avoir ouvert une enquête sur ce qui ressemble désormais à une affaire d’État, une structure des avocats se réclamant pro Tshisekedi demande la mise à l’écart de Vital Kamerhe, allié et directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
« Il ne faut pas que l’image de marque du Président de la République soit ternie par une affaire aussi grave. Nous pensons qu’en attendant les enquêtes, il faut que le président de l’UNC, Vital Kamerhe, démissionne d’abord », a indiqué Gaston Mukuna, membre du collectif des avocats de Félix Tshisekedi.
Selon lui, l’accord de Nairobi, qui crée la coalition CACH lie deux partis UDPS et UNC et non les personnes.
« Aujourd’hui, Vital Kamerhe peut ne plus être directeur de cabinet du Président de la République mais cet accord va continuer », ajoute Gaston Mukuna.
À en croire cet avocat, les soupçons de détournement qui pèsent sur Vital Kamerhe risquent de ternir l’image de marque du président de la République.
« Nous demandons sa démission parce qu’il nous faut rassurer le peuple congolais. Le Président de la République a été élu et cela a suscité des espoirs et des attentes notamment dans la lutte contre l’impunité, le détournement des biens publics, bref, la refondation de l’État de droit », insiste-t-il.
Pour ce collectif, « Il ne faut pas que ce que nous avons condamné et reproché pendant le régime passé soit aujourd’hui accepté pour faire plaisir à certains visages ».
Incriminé, M. Kamerhe avait rejeté toute implication dans cette affaire. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le leader de l’UNC avait affirmé que cet argent n’a jamais été détourné. Vital Kamerhe avait qualifié le rapport de l’inspection générale des finances d’un « petit coup mal monté ».