Par CAS-INFO
Et de deux. Au lendemain de la démonstration de force dans son fief de Mbujimayi au Kasai Oriental, Félix Tshisekedi a opéré un nouveau triomphe dans la ville voisine de Kananga, au Kasaï Central. Malgré les mesures prises par le gouvernement provincial de tenir à distance des Kanangais venus en masse à l’aéroport, ces derniers ont escorté les deux alliés jusqu’au lieu du meeting.
Le cortège du duo Félix Tshisekedi-Kamerhe, à Kananga
Comme à Mbujimayi, Vital Kamerhe, qui a également passé une partie de son enfance à Kananga, a appelé la population, en Tshiluba, à voter massivement le candidat numéro 20 le 23 décembre prochain avant de céder place au patron de l’Udps.
Dans un bref discours, Felix Tshisekedi a expliqué son projet de rétablir un État de droit en expliquant que c’était le combat de la vie de son père, l’opposant historique Étienne Tshisekedi décédée l’an dernier à Bruxelles. « Un État de droit, veut dire, tout le monde, dirigeants et peuple, seront égaux devant la loi », a-t-il souligné. Ensuite, le candidat a égrené les principales mesures qu’il mettrait en place en priorité une fois élu : un service militaire obligatoire d’un an après l’école secondaire, les meilleurs conditions de travail pour les forces de l’ordre ou encore le soutien de l’éducation de jeunes filles. Cette dernière mesure visant à combattre les mariages précoces qui ont explosé dans cette partie centrale du pays.
Mais pour rendre effectives ces mesures, il faut gagner. Or, pour Félix Tshisekedi le sait, il faut rester vigilent le 23 décembre. « Après le vote restés mobiliser devant les bureaux de vote jusqu’à la fin du dépouillement », a lancé le candidat en appelant à soutenir les témoins que l’Udps dit vouloir déployer sur toute l’étendue du territoire national.
La transparence des élections est un sujet de préoccupation pour l’opposition congolaise. Alors que la Coalition Lamuka souffle le chaud et le froid sur les très controversés machines à voter, l’Udps a décidé d’aller aux élections avec ou sans cette technologie. Félix compte désormais sur son armée des militants pour s’assurer de la vérité des urnes.