Par CAS-INFO
Félix Tshisekedi, le roi de Mbuji-Mayi. C’est le moins qu’on puisse dire après la marée humaine qui a déferlé sur la ville du diamant jeudi. Alors que le candidat de l’Udps y débarquait pour la suite de sa campagne. Comme prévu, Mbuji-Mayi a vibré.
Accompagné de son allié, le polyglotte Vital Kamerhe, qui s’est adressé aux Mbujimayens, en Tshibala, la langue locale, l’enfant du terroir s’est exprimé devant une foule immense rassemblée place de la Bonzola. Si Félix Tshisekedi a promis de redresser la Miba, principale entreprise quasiment en faillite, de la province du Kasaï Oriental. S’il s’est engagé à rendre sa dignité à la femme, aux jeunes et aux policiers, très vite, l’actualité brulante du jour, à Kinshasa, à savoir, l’incendie massif qui s’est déclaré un bâtiment de la CENI, s’est invité dans son discours.
« Nous avons appris ce matin qu’un entrepôt de la CENI, avec des machines à voter, a brulé. Nous disons à la CENI, que cela ne nous regarde pas. », a déclaré Felix Tshisekedi, dans une allocution en Tshiluba. Alors que le spectre de report d’élections a commencé à refaire surface en marge de cet incident, le patron de l’Udps prévient : « À partir du 24 décembre, s’il n’y a pas élections, nous appellerons les gens qui dirigent à partir. Nous leur dirons tout bonnement, que vous avez échoué, partez !», -a-t-il insisté.
Pas question pour autant de croire en un quelconque report. « Dieu merci car le président de la CENI nous a rassuré que ce qui s’est passé n’entravera en rien la tenue des élections le 23 décembre », a-t-il ajouté.
Dans ces conditions, Félix Tshisekedi a demandé à ses électeurs de ne pas écouter les consignes données par la coalition LAMUKA (de s’opposer à la machine à voter). « Ce serait faire le jeu du pouvoir car en cas d’absence d’élections, ces mêmes personnes dont vous ne voulez plus (Kabila et son gouvernement, ndlr), resteront en place ».