Par CAS-INFO
C’est une nouvelle polémique qui sème le trouble au sein de l’opposition congolaise déjà bien bousculée par le pouvoir. Alors que la menace d’invalider des candidats à la présidentielle couvait, réunis au siège du MLC, les principaux leaders de l’opposition ont publié vendredi peu avant les annonces de la CENI un communiqué mettant en garde celle-ci contre toute tentative d’exclure en particulier Jean Pierre Bemba et Félix Tshisekedi. Problème, le texte manquait une signature, celle du candidat de l’UNC, Vital Kamerhe.
De quoi provoquer un nouveau tollé autour de l’ancien président de l’assemblée nationale accusé par certains de toujours naviguer à contre-courant du reste de l’opposition.
Selon nos informations, Vital Kamerhe n’a pas seulement demandé à ses partenaires de l’opposition de patienter jusqu’à ce que la CENI publie la liste provisoire des candidatures à la présidentielle, comme l’ont aussitôt d’ailleurs fait savoir ses lieutenants vendredi soir. Il n’aurait pas également supporté la présence à la réunion de deux personnalités, considérées comme non membres de l’opposition. À savoir, l’ancien Premier ministre Adolph Muzito, et surtout, le questeur du sénat, Mabaya Gizi, un homme du président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, signataire de la charte du FCC. Voilà qui ressort d’une réunion interne de l’UNC, tenue tout de suite après, par « VK » avec des hauts cadres du parti, confie à CAS-INFO, un participant.
« Nous avons demandé que l’on attende la publication de la CENI, ils n’ont pas voulu. Que gagne l’opposition en se précipitant sur base des rumeurs ? Quelques heures étaient difficiles [à patienter] ?», regrette notre source qui qualifie d’« amateurisme » l’action menée par l’opposition vendredi. « Demain il leur faudra un nouveau communiqué pour corriger celui-ci », ajoute-t-il.
« Il faut que les gens se rappellent aussi que le dernier communiqué de l’opposition avait été boycotté par Fayulu », poursuit ce membre de l’UNC qui confie les mots de conclusions de son président lors de cette communication interne : « Ce sont là, Camarades, les éléments qui ont fait qu’on n’a pas signé ce communiqué. ».