Par Edmond Izuba
Le président de la CENI ne veut pas lâcher sa machine à voter. Lors d’une réunion de concertation avec les autorités politico-administratives de la Ville de Kinshasa, jeudi, Corneille Nangaa a redit sa volonté d’utiliser le vote électronique aux prochaines élections.
« Nous utiliserons la machine à voter aux scrutins directs combinés prévus le 23 décembre 2018 », a martelé le chef de la CENI tout en se targuant d’être parmi les premiers à y faire recours en Afrique. « La CENI a toujours été en avance sinon l’un des pionniers dans l’usage et l’appropriation des technologies électorales biométriques aussi bien en Afrique que dans le monde ».
Malgré la levée des boucliers contre son dispositif électronique, Corneille Nangaa résiste et fait valoir le bien-fondé de ce système, dont la finalité, a-t-il soutenu, est de « solutionner les problèmes d’ordre logistique, de crédibilité du déroulement des votes, de la transmission des données électorales ainsi que de la proclamation des résultats ».
Et pour rappeler à tous que le rôle d’organiser les élections revient à la CENI et non à ses détracteurs, Corneille Nangaa a, au cours de son adresse, aux responsables des communes de la capitale, brandi l’article 211 de la constitution et le pouvoir de présider à toutes les opérations de vote que celui-ci lui confère.