Par CAS-INFO
Le porte-parole de la Majorité présidentielle était vendredi l’invité de l’émission 64Minutes sur Tv5. André Alain Atundu a été interrogé sur le processus électoral en cours dans le pays. L’occasion pour lui de rassurer quant à la tenue des élections de décembre 2018 alors que certaines inquiétudes commencent à être exprimées.
« Je crois qu’on peut raisonnablement s’attendre que ces élections aient lieu à la date prévue », a indiqué M. Atundu. « Parce que la CENI qui est l’autorité compétente en la matière nous a donné un calendrier qu’elle exécute et qu’à présent il n’y a pas un acte de nature à gêner ou à entraver le déroulement du processus, on peut estimer que le 23 décembre on aura les trois élections présidentielle, législatives et des députés provinciaux », a-t-il poursuivi.
Interpellé sur la machine à voter que la CENI tient coûte que coûte à maintenir malgré les réserves émises par la Corée du Sud, d’où provient la compagnie qui offre ce dispositif, réponse du porte-voix de la Majorité : « ce n’est pas la Majorité qui voudrait les maintenir. Nous sommes un État de droit. Dans notre constitution, c’est de la responsabilité de la CENI d’organiser toutes les consultations populaires, élections, referendums… et les modalités d’exécutions. Alors, la Majorité, en tant que sujet de droit ne peut que se plier à ces exigences de la CENI parce que c’est de sa compétence et parce que la Majorité voudrait participer à ces initiatives électorales et les gagner ».
Ainsi dit, André Alain Atundu peut administrer sa leçon du réalisme. Non, le problème n’est pas la machine :
« Ce n’est pas la machine qui va voter, tout comme ce n’est pas le papier qui va voter. Tricher c’est l’acte d’un pervers pour essayer de modifier la volonté authentique du peuple. La grande préoccupation n’est pas de ne pas employer le papier ou de ne pas employer la machine, c’est de voir qu’est qu’il faut faire pour que les citoyens ne trichent plus. Il faut plutôt agir sur la conscience patriotique de ces citoyens pour qu’ils prennent en compte la nécessité de dégager la volonté authentique du peuple à l’occasion de ces élections ».