Par Roberto Tshahe
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo est « consterné » de lire sur les réseaux sociaux un communiqué du gouvernement Botswanais (lire notre article à c’est sujet), « dont le contenu fustige d’une manière arbitraire les autorités du pays, son processus politique et électoral, sa situation sécuritaire et humanitaire. ». C’est la réaction de Kinshasa au lendemain de la déclaration du gouvernement botswanais appelant à faire pression aux autorités congolaises.
Dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères et intégration régionale dans la soirée du mardi 27 février 2018, le gouvernement congolais « condamne cette façon d’agir de la part du gouvernement Botswanais ».
« Le gouvernement de la République Démocratique du Congo condamne cette façon d’agir d’un Etat partenaire de la SADC qui abrite le quartier général de notre organisation régionale, et qui n’a pas tenu compte du cadre diplomatique qu’offre notre organisation sous-régionale pour exprimer ses opinions », déplore-t-il.
Et d’ajouter : « Le gouvernement de la République Démocratique du Congo rappelle à l’opinion que le pays est résolument engagé vers la tenue des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales conformément au calendrier de la commission électorale nationale indépendante (CENI), processus qui se veut irréversible. »
Rappelons qu’au lendemain des manifestations du Comité laïc de coordination, réprimées par les forces de l’ordre, le Botswana a haussé a critiqué sans ménagement le gouvernement congolais et appelé la Communauté internationale à agir.
« Certains dirigeants politiques refusent de renoncer au pouvoir au moment de l’expiration de leur mandat. Ces dirigeants ont maintenant eu recours à des mesures telles que retarder la tenue d’élections ou modifier leurs constitutions nationales pour prolonger effectivement leur mandat. Il est clair que ces dirigeants sont mus par l’intérêt personnel, au lieu de ceux des personnes qu’ils gouvernent. La République démocratique du Congo en est un exemple. », avait jugé le gouvernement botswanais.