Par Tony-Antoine
Le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) a souhaité faire de la dépouille d’Etienne Tshisekedi un des cas emblématiques, en termes de la décrispation du climat politique prévue dans l’Accord du 31 décembre 2016. Une idée rejetée cet après-midi du 16 février par l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), dont Tshisekedi fut président.
« Nulle part dans l’accord de la Saint Sylvestre on avait prévu que le rapatriement de la dépouille du feu docteur Etienne Tshisekedi faisait partie de la décrispation du climat politique dans notre pays, tentait d’expliquer Augustin Kabuya, porte parole de l’Udps, parce que lui-même de son vivant avait facilité l’aboutissement heureux de cet accord ».
Dans un autre volet, Kabuya accuse le pouvoir de maltraiter les membres de l’Udps : « depuis un certain temps, plusieurs de nos combattants et de cadres font l’objet de chasse à l’homme de la part de monsieur Joseph Kabila. Il y a des enlèvements qui s’opèrent de gauche à droite. Comment on peut parler de décrispation politique aussi longtemps que les membres de l’Udps font l’objet des enlèvements, des arrestations injustes ». Une accusation qui tombe dans un contexte politique délétère, occasionné par le maintien au pouvoir du président Kabila au-delà de la fin de son mandat le 19 décembre 2016.