Par Grevisse Tekilazaya
Aussitôt nommé évêque coadjuteur par le souverain pontife, mardi 6 février, Mgr Ambongo s’est vu placer au centre de l’actualité en RDC. Depuis lors, il est resté silencieux. Le moment opportun, semble t-il arriver. Au cours d’une interview accordée ce jeudi 8 février à Deutsche Welle, le media international allemand, ce prélat catholique a réaffirmé sa volonté de poursuivre avec « la mission libératrice » de l’église.
Se référant à la constitution de la Rdc, le probable successeur du cardinal Monsengwo, revient sur les sujets qui ne cessent de couler d’encre et de salive, celui relatif à l’avenir politique de l’actuel chef de l’état. « On ne peut plus parler d’un prochain mandat du président Kabila. il a terminé son deuxième mandat constitutionnel. La constitution n’autorise pas plus de de deux mandats consécutifs », précise-t-il.
Une déclaration qui ne cache plus le combat que mène l’église catholique pour la mise en oeuvre intégrale de l’accord de la Saint Sylvestre, afin de mettre fin à la crise actuelle. « Moi, je viens à Kinshasa pour une mission religieuse, c’est pour une mission d’évangélisation en profondeur de peuple. Cette mission est aussi libératrice pour que le peuple de Dieu vive mieux. Cette vie comporte la dimension spirituelle, économique, politique », a t-il répondu.
Reconnu également par son franc parlé pour avoir piloté la commission paix et justice lors du dialogue conclu sous leurs bons offices, Mgr Ambongo ne trouve aucune raison pour que les acteurs politiques soient inquiétés quant aux mots prononcés par le cardinal Mosengwo, après la répression violente contre les manifestants lors de la marche du 31 décembre dernier .
« Je ne comprends pas pourquoi on s’offusque de l’utilisation de ce mot. C’est une expression qu’on utilise dans nos écoles. Je crois que nous devons apprendre à être sincères avec nous-même. Au delà de mot, est-ce que ce qui est dit est vrai ? L’utilisation de mots devrait renvoyer les uns aux autres à notre propre conscience, et à notre sens de responsabilité », a t-il renchérit.
La nomination du Mgr a été salué par la classe politique congolaise.