Par Grevisse Tekilazaya
Antonio Guterres a fait d’une pierre deux coups. Présent au trentième sommet des chefs d’Etats à Addis-Abeba, le secrétaire général des nations unies a, dans une interview accordée à la radio france internationale ce lundi 29 janvier, reconnu les limites qu’éprouvent les casques bleus dans le territoire congolais. En dépit de cela, ce dernier se dit être davantage préoccupé pour la tenue des « élections » en Rdc conformément au calendrier publié par la Ceni.
Profondément indigné par la recrudescence de la violence au Congo-Kinshasa, qui n’a pour cible, précise t-il, que la population, et aussi les casques blues-récemment attaqués dans leur base à l’Est du pays-, ce haut commissaire de l’Onu a déploré le fait que dans de contextes de conflits, les casques bleus sont souvent percus comme de « bouc émissaire ».
Une réaction qui vient sans nul doute apporter des éléments de réponse après les propos tenus par le président Joseph Kabila lors de son point de presse le 26 janvier à Kinshasa. Le chef de l’Etat congolais s’est interrogé de la présence de casques bleus en RDC. Des propos qui n’ont pas du tout arrangé ni la Monusco ni la classe politique congolaise.