Apportant la voix du gouvernement dans la polémique sur le report des élections annoncé par le président de la centrale électorale, Corneille Nangaa, le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende s’est appuyé sur la constitution et l’accord de la Saint Sylvestre pour remettre la compétence d’organisation des élections à la CENI, que plusieurs s’attribuent indirectement mais à tord. « C’est à la CENI que revient le pouvoir d’organiser les élections. L’accord du 31 décembre 2016 n’a pas retiré à la CENI cette prérogative », a-t-il déclaré au cours de la conférence de presse tenue à Kinshasa ce jeudi 13 juillet.
Pour lui, l’annonce de la CENI est fondée d’autant plus que cette dernière a présenté les hypothèses à sa disposition qui lui permettent d’envisager une telle option. Qu’à cela ne tienne, « Les élections seront organisées, pas à n’importe quel prix ou n’importe quelle condition. Les élections doivent permettre une respiration normale de la vie politique et institutionnelle. Nous voulons des élections libres, transparentes et surtout apaisées », a-t-il affirmé
Jetant un œil du côté des États-Unis et de la France qui font peser les menaces des sanctions contre toute personne qui entrave l’organisation des élections en RDC, le porte-parole du gouvernement a estimé que « ces sanctions seront les bienvenues » dès lors qu’elles s’appliqueront aux personnes qui ont réellement retardé le processus électoral, tels que « les terroristes au Kasaï qui ont saccagé les antennes de la CENI et égorgé ses agents. Si ce sont des sanctions contre un membre du gouvernement pour mettre la pression sur le pouvoir afin de faciliter l’accès au pouvoir d’un de leur ami, ça ne sert à rien », a fastigié le porte-parole du gouvernement