100 jours, Kamerhe

Par CAS-INFO

C’est l’un des temps forts de l’audience du 25 mai dans l’affaire des 100 jours : la passe d’armes entre l’avocat de la république et Vital Kamerhe.

Tout commence par la prise de parole pour le moins magistrale du prévenu. Coup sur coup, Vital Kamerhe, rappelle qu’il n’était pas le seul superviseur des travaux. Il n’a pas agi en son nom propre mais en celui du Chef de l’État dont il répercutait les instructions auprès des ministres.

Et l’argent détourné ou le paiement versé aux entreprises avant même d’avoir conclu un avenant avec les nouvelles autorités ? « Vous posez la question à la mauvaise personne », réplique le chef de file de l’UNC tout en renvoyant ministère public et avocats de la république d’aller voir ailleurs, chez d’anciens ministres du gouvernement Tshibala. De quoi provoquer l’impatience de la partie civile.

«Vous vous trompez d’audience », fait remarquer le représentant de l’État congolais avant de lui lancer : «vous n’allez pas échapper ».

Une bourde ou une manière de l’inviter à ne pas fuir les questions  ? En tout cas l’attaque n’était pas tombée dans les oreilles d’un sourd. «Échapper à quoi ? », répond Vital Kamerhe tout en demandant à son contradicteur s’il était en train de le menacer. «Je vois déjà que je serai victime expiatoire. Tout ça n’est qu’une formalité. Les avocats de la république sont puissants.». Vital Kamerhe avait une tribune, il en a fait son bon usage.