Au lendemain de la demande des États-Unis de la mise en place d’une commission d’enquête sur les violences dans les provinces du Kasaï, le Haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme en remet une couche.
S’exprimant à l’ouverture de la 35e session du Conseil des Droits de l’Homme ce mardi à Genève, Zeid Ra’ad Al Hussein a indiqué qu’il insisterait sur la création d’un mécanisme d’enquête internationale concernant les violences perpétrées dans ces provinces, en ajoutant qu’en moins qu’il ne reçoive avant le 8 juin une réponse appropriée de la part du gouvernement congolais concernant une enquête conjointe.
Pour le chef des Droits de l’Homme à l’Onu, la situation dans les Kasaï déjà « grave » continuait à se détériorer.
Lundi, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Nikki Haley avait encouragé les Etats membres à soutenir la création d’une commission d’enquête internationale afin de faire la lumière sur les violences dans cette partie du pays, mais aussi sur le meurtre de deux agents de l’Onu Michael Sharp et Zaida Catalan en mars dernier. « Eux et leurs familles méritent justice », avait-elle fait valoir.
Dans l’immédiat, le Haut-commissaire aux Droit de l’Homme a annoncé l’envoi dès la semaine prochaine d’une équipe dans la région pour rencontrer les personnes qui ont fui les attaques.