A son tour, le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme réclame une enquête sur les exécutions sommaires commises au Kasaï Central et filmé par l’un des tireurs. « Il apparait dans cette vidéo que l’armée a fait un usage excessif et disproportionnée de la force », a affirmé mardi la porte-parole de l’agence onusienne, Elizabeth Throssel, au micro de Rfi.
« Nous avons recueilli des allégations multiples et crédibles montrant que des violations massives des droits de l’homme ont été perpétrées », a-t-elle poursuivi.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme se dit préoccupé par ces informations qui incluent des exécutions sommaires perpétrées, selon elle, par des soldats congolais.
Jusque-là aucun bilan définitif n’a été établi sur cette vidéo. Mais le Commissariat de Nations unies a fait le comte de l’ensemble d’affrontements durant la semaine dernière. Selon Elizabeth Throssel plus de 100 victimes ont été comptées.
Elizabeth Throssel considère que l’armée congolaise utilise une force disproportionnée en tirant sur des gens en majorité non armes et appelle le gouvernement de la RDC à respecter ses engagements en matière de droit de l’homme.
Après les USA, la France, l’Union européenne, cette déclaration du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies accentue davantage la pression sur le pouvoir de Kinshasa, dans cette affaire de vidéo macabre qui le gouvernent congolais considère toujours comme un « montage ».