Par Siméon Isako
La réaction du secrétaire général de l’UNC de Vital Kamerhe au sujet de l’état de siège n’est passée inaperçue .
Au sein de ce parti, membre de l’Union sacrée de la nation, des voix s’élèvent pour contredire Billy Kambale et dénonce son antipatriotisme.
L’ancien secrétaire général a.i , Aimé Boji, note de son côté une évolution de la situation sur terrain.
« Je suis UNC, j’étais à Goma, à Beni et à Bunia… Qualifier l’état de siège d’un échec frise l’antipatriotisme. Le verre etant à moitié plein, soutenons l’état de siège jusqu’à l’éradication totale de l’insécurité« , a écrit Aimé Boji sur son compte Twitter.
Et d’ajouter, « Fort heureusement, chaque réussite est l’échec d’autre chose« .
Le Lundi 11 octobre peu avant la déclaration de Boji, Billy Kambale avait appelé à la réévaluation de l’état de siège au regard des résultats « négatifs » sur terrain
« Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Je sais que tout leader Nande qui s’oppose au Génocide des Nandes est toujours associé aux ADF. Ça ne sert à rien de créer des petits frères artificiels. L’état de siège est un échec, il faut le réévaluer. Il n’est jamais tard« , a écrit Kambale sur son compte Twitter.
Cette déclaration contredit le chef de l’État qui avait devant l’ONU le 21 septembre dernier indiqué que l’état de siège instauré depuis mai dernier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ne sera levé que « quand les circonstances qui l’ont motivé disparaîtront ».
Dans son discours prononcé, à la 76e Assemblée générale de l’ONU à New-York, le Chef de l’Etat congolais s’est également réjoui des avancées importantes enregistrées durant cet état de siège.
Il cite notamment : la neutralisation de plusieurs centaines de miliciens
la reddition de nombreux éléments de ces groupes armés , la récupération d’armes et des munitions par les forces armées de la République , le démantèlement de plusieurs réseaux de trafics illicites d’armes et munitions, des minerais, et de ravitaillement des groupes armés dans divers produits ; la récupération de nombreuses localités de l’Est du pays qui étaient jadis coupées par des rebelles ; la libération de nombreux otages autrefois détenus par les groupes armés dont les ADF ; la réouverture de certains axes routiers importants qui était jadis sous le contrôle des forces négatives ; la réduction sensible des incursions contre la population civile.