La Majorité présidentielle et le Rassemblement se sont séparés tard dans la nuit du centre interdiocésain comme ils y étaient entrés : en campant chacun sur sa position. La MP exige toujours une liste des candidatures pour le poste du Premier ministre de transition, tandis que la coalition de l’opposition s’en tient au prescrit de l’accord et à un seul nom.
Pour Christopher Ngoy (Rassemblement), il n’y a pas de doute, « il y a méfiance de la part du pouvoir à l’égard du candidat déjà désigné », analyse l’avocat en faisant référence à Félix Tshisekedi derrière lequel le Rassemblement s’est déjà rangé pour diriger la transition.
Du côté de la Majorité, l’analyse est différente. On fait plutôt valoir le pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat pour justifier les 3 noms. « On ne peut pas priver au président de la république son droit de consulter avant de nommer », martèle à ce sujet le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, invité de Rfi ce matin.
La consultation
Face à ces positions tranchées, la Cenco a proposé que le chef de l’Etat consulte le Rassemblement avant de nommer le futur chef du gouvernement dans l’option d’un seul nom sans parvenir à mettre d’accord les deux camps.
Même l’opposition signataire de l’accord de la cité de l’UA qui ajouté à la formule de « consultation » une incise consistant en la présentation des 3 candidats par ordre de préférence n’a pas non plus réussi à faire bouger les lignes.
La médiation espère désormais que les parties mettront à profit cette journée pour s’entendre aussi bien sur la Primature que sur la présidence du CNSA pour laquelle la MP exige toujours un large consensus, avant la clôture du dialogue ce lundi soir.