Par CAS-INFO
C’est la petite musique qui monte dans les préparatifs des actions des mouvements citoyens visant à faire « partir » le chef de l’État Joseph Kabila dans les prochains mois, en cas d’absence d’élections d’ici avant la fin de l’année, tel que l’envisage ses contestataires.
Le 18 août, à Paris, alors que des organisations de la société civile viennent de signer le Manifeste du « citoyen congolais », le journaliste Daniel Safu – passé dans une opposition active contre le pouvoir – lance le mot d’ordre. Avec un million des Congolais dans la rue, estimait-t-il lors d’une conférence de presse, Kabila ne pourra pas tenir longtemps. Une projection qui jette la lumière sur le projet des opposants au maintien du chef de l’État : parvenir à mobiliser le plus des Congolais possibles.
Interpellé par un internaute, jeudi – manifestement, un proche du pouvoir, qui s’interrogeait sur ce peuple au nom duquel les associations anti-Kabila parlent, l’initiateur du Mouvement « Les Congolais debout », Sindika Dokolo, a confirmé sa stratégie de mobiliser un maximum des Congolais.
« Nous mobilisons. Bientôt, vous aurez une réponse à votre fenêtre en voyant un million de Congolais dans la rue invoquant l’article 64.1 », a vertement répondu l’homme d’affaire à son interlocuteur sceptique quant à l’efficacité de cette approche axée sur les réseaux sociaux.
Le peuple agit au congo via soit 1 referendum soit par ses élus. Art 5 de la constitution. Qu’est ce que vs appelez peuple? Ki les a mandaté
— Amour du Congo (@JeanPaulNGOMA) 24 août 2017
Nous mobilisons, bientôt vous aurez une réponse à votre fenêtre en voyant 1 million de congolais dans la rue invoquant l’art 64.1. A bientôt https://t.co/mv3NWtx2uq
— Sindika Dokolo (@sindika_dokolo) 24 août 2017
Il faut dire qu’après les violentes manifestations des 19 et 20 septembre 2016, le rendez-vous manqué du 19 décembre 2016, suivis d’une série d’actions à faible mobilisation populaire, la question de la capacité de l’opposition politique et « apolitique » à bousculer Joseph Kabila dans son fauteuil de président, se pose avec insistance. Les mouvements sociaux « debout » ont-ils les moyens d’y parvenir ?