Le gouvernement Tshibala a été investi ce mardi par l’assemblée nationale et il affiche déjà ses couleurs : aller aux élections.
« Notre ambition est d’offrir au peuple les meilleures élections de son histoire dans le délai convenu », a promis le premier ministre tout en prévenant que la mission d’organiser les élections revenait à la Commission électorale nationale indépendante.
Les élections, pour résoudre la question de légitimité démocratique et du fonctionnement régulier des institutions, a poursuivi Bruno Tshibala. Mais à quel prix ? Organiser les élections, ça coûte cher. Tout en assurant que les ressources du trésor public seront mobilisées, le chef du gouvernement n’exclut pas de faire recours, en cas de besoin, aux partenaires bilatéraux pour un appui matériel et financier.
Réduire le coût des élections
Bruno Tshibala entend également réduire le coût des élections. Pour cela, il promet d’explorer les voies et moyens de « rationalisation du système électoral », a-t-il suggéré, sans oser s’avancer sur une quelconque formule pour l’instant.
Il s’agira, pour lui, de déterminer l’impact technique et financier sur les élections du mode de scrutin actuel, à savoir, la représentation proportionnelle intégrale, et d’envisager sa « rationalisation en instaurant un seuil d’éligibilité de 5 à 10 % », a-t-il ajouté. Une réforme qui devrait également concerner le vote de la diaspora congolaise.
Des projets des reformes d’ores et déjà rejetés par l’opposition. Le député UNC Baudouin Mayo a appelé le Premier ministre de les élever de son programme. Pendant que sur tweeter, Vital Kamerhe rappelait au gouvernement fraichement investi sa priorité : les élections crédibles décembre 2017 conformément à l’accord du 31 décembre 2016.
Pour sa première prise de parole plus d’un mois depuis sa nomination, Bruno Tshibala, accompagné désormais de son gouvernement donne le ton de son mandat. Un mandat qu’il ne souhaite pas constituer des heurts avec le chef de l’État.
Élections, dégradation de l’économie, amélioration des conditions de vie des Congolais, sécurité. Telle est la feuille de route d’un gouvernement qui n’a plus beaucoup de temps. Du moins en théorie.