Par Francine MUYUMBA NKANGA
Sénatrice, Présidente de la Commission des relations extérieures du Sénat RDC

La RDC a toujours appuyé les initiatives panafricaines et ratifiée plusieurs accords et autres instruments internationaux sans beaucoup des difficultés, mais s’agissant de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZECLAF), je pense que notre pays n’est pas près pour sa ratification.

En effet, la position géographique de la RDC et son potentiel économique et notre population nous mettent en ordre stratégie pour recevoir et donner. La RDC devrait reporter cette ratification enfin de définir les préalables permettant cette ratification. Il nous faut d’abord à faire des réformes économiques au niveau national, avoir un tableau de bord de la balance commerciale avec chacun des pays adhérents. Une ratification rapide constitue une erreur grave qui aura des conséquences dangereuses sur l’économie nationale.

La situation actuelle de notre législation ne contribue pas à pareille décision, car l’entrée en vigueur de cet accord débouchera à une perte des revenus douaniers, plusieurs entreprises installées en RDC risquent d’opter pour une délocalisation dans les pays voisins. Pire, cela causera des pertes d’emplois pour nos concitoyens. La traçabilité des produits importés sera encore plus difficile. Nous risquerons alors de consommer des denrées d’une qualité méconnue.

Tout ce qui précède conduira notre pays à s’accrocher à l’exploitation des matières premières sans y apporter une valeur ajoutée raisonnable. Je lance un appel patriotique au Président de la République et aux autres élus du peuple afin de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation. Cela ne doit souffrir d’aucune influence ou pression surtout régionale et internationale.

Francine MUYUMBA NKANGA
Sénatrice, Présidente de la Commission des relations extérieures du Sénat RDC