Par Edmond Mucipay
Journaliste Congolais Indépendant
Avant toute chose, j’aimerais ici rappeler ma sonnette d’alarme intitulée: « A qui profite l’anéantissement de l’UNPC ? » lancée le 02 Mai 2020. Dans laquelle nous avions dénoncé avec véhémence l’aveu d’impuissance de l’ancien président national de l’UNPC Joseph boucard Kasonga Tshilunde, face au phénomène député journaliste.
Pour rappel, Joseph Kasonga Tshilunde est radié de la profession avec retrait de la carte « professionnelle » et déchu de ses anciennes fonctions de président national de l’UNPC par la commission de discipline de la corporation comme c’est le cas pour certains de ses prédécesseurs dont nous ne permettons pas de citer les noms ici. Mais, c’est avec étonnement que nous constatons qu’il s’accroche toujours et encore, depuis plus d’un an pour des raisons inavouées.
Dans cette tribune, nous avions fait un constat selon lequel Kasonga Tshilunde est dépassé par les événements au point que dans la profession tout le monde fait ce qu’il veut. Au-delà des députés journalistes, il y a des journalistes porte-parole des politiciens, des familles, des entreprises, des institutions et des journalistes acteurs politiques qui montent des photos shop en longueur de journée… Certains députés présentent des émissions à temps et à contre temps, donc c’est l’ambiance de sauve qui peut…on ne sait aujourd’hui différencier journaliste et communicant (chargé de relations publiques ) donc c’est comme qui dirait dans ma langue Natale « Kunda mu manyi , manyi mu Kunde »(mélange de haricots et de l’huile). Les journalistes sommes aujourd’hui dans les rubriques de survie sans être pertinents sur les grandes questions… si ailleurs, les multinationales sont derrière la presse, chez nous ce sont les politiques corrompus, ivres du lait et des crimes comme des milices rapaces qui distribuent aux uns les feuilles de manioc, aux autres les épices, les miettes.
A son temps, nous nous sommes objectivement posé la question, si dans ce décor malheureux et désolant, allions-nous espérer l’émergence d’une presse responsable ?
Le temps étant l’allié de la vérité, nous ne sommes pas surpris par les spectacles désolant livrés chaque jour qui passe par les acteurs du nouveau journalisme congolais sur les plateaux de télévision en complicité avec leur patriache déchu Joseph Kasonga Tshilunde. Lui, qui n’a aucun bilan à présenter à l’opinion, à la corporation au-delà de sa traîtrise dans les dossiers ou les journalistes sont martyrisés…
A son temps, nous avions proposé à l’opinion d’imaginer un peu en France, David Pujadas élu sur la liste de la République en marche député national, siège le matin au palais Bourbon, le soir il vient co-présenter une grande émission d’actualité sur france2, en posant des questions à sa collègue sénatrice Cathy Apourceau poly élue de Pas-de-calais à propos d’un sujet de copinage évoqué au perchoir, par le président du sénat Gérard Larcher…France prise comme vielle démocratie !
Le congrès convoqué par Joseph Kasonga Tshilunde est illégal, illégitime et divisionniste
Comment un radié d’une corporation peut-il convoquer un congrès d’un corps auquel il ne fait plus partie ?
Par là nous comprenons que la réunion de Moanda n’est rien d’autre qu’une visite touristique des acteurs du nouveau journalisme congolais fatigués par les tours de plateaux et du travail car n’importe quel journaliste attaquera les décisions qui y sortiront et à n’importe quel moment car illégales et illégitimes.
En effet, sachant qu’il a été chassé de la profession, Monsieur Kasonga Tshilunde a été balader auprès des instances judiciaires pour justifier sa confusion actuelle. Cépendant, nous affirmons qu’une décision de sanction disciplinaire interne à notre corporation ne peut être ni révisée, ni censurée par des instances judiciaires. Il en est également d’un jugement, de toute instance judiciaire qui ne doit mettre en cause la sanction disciplinaire prise au sein d’un corps dans le but de mettre de l’ordre, la discipline afin d’éviter le groupe des intouchables et la caporalisation de la corporation.
Nous le disons sous contrôle des juristes, en droit, il y a une distinction claire entre une action disciplinaire et une action répressive.
Sa balade auprès de la justice n’a rien changé, la commission de discipline n’a jamais levées les sanctions qui pèsent sur lui et par conséquent, Kasonga Tshilunde n’a ni droit, ni qualité de convoquer ces assises ni de les présider. Le contraire est un coup de force qui rencontrera une opposition farouche et à la hauteur de la provocation.
Non Monsieur l’ancien président national de l’UNPC, vous n’avez plus de légitimité, vous essayez de gérer par défis c’est pourquoi ça ne marche plus…
Il est temps de partir pour laisser place à une nouvelle énergie Monsieur l’ancien président national. Ça ne doit pas être le pouvoir pour le pouvoir mais le pouvoir pour le peuple, pour le changement. Nous ne vous demandons plus de démissionner car votre sort a été scellé déjà par la commission de discipline.
Vous n’êtes pas le premier ! Certains de vos prédécesseurs en ont subi et ont su partir…
Dénise Nyakeru trempée dans la boue par Kasonga Tshilunde
Comment un ancien président radié de l’UNPC a-t-il pu convaincre la fondation de la distinguée première Dame Denyse Nyakeru pour obtenir le financement d’un pseudo congrès de surcroît illégal et illégitime ?
Depuis l’accession de son époux à la magistrature suprême son Excellence Félix Tshisekedi, la première Dame Denyse Nyakeru se distingue par un certain nombre d’actions qui favorisent la promotion des valeurs sociétales dont le programme « Excellentia » pour ne citer que cela. Mais qu’est-ce qui s’est passé? Pour que la fondation finance un congrès illégal, illégitime et divisionniste ? Non je crois que les experts de la première Dame ont été induits en erreur. Nous disons, qu’il n’est jamais tard de mieux faire et c’est encore possible. L’image de marque de Madame Nyakeru risque d’être salie et plongée dans la boue dans laquelle se trouve l’ancien président de L’UNPC. En tant que la première femme de la nation, la première Dame ne devrait pas prendre position en faveur d’un seul camp! Encore plus, le camp de ceux qui violent la loi ! Ces anciens dirigeants de l’UNPC n’ont rien fait de la volonté exprimée par le chef de l’Etat sur la nécessité de la mise en place d’une presse réellement responsable en ce sens qu’aucune proposition, aucune démarche n’a été ni faite ni menée. S’il vous plaît distinguée première Dame Denyse Nyakeru, prière de retirer votre patronage. Ils sont spécialistes en montage. Il trafique avec votre image pour chercher à avoir une certaine crédibilité. Nous apprenons, le financement de l’ancienne première, de la fondation Mapon est également recherché et sollicité par les mêmes anarchistes. Nous savons, c’est pour que finalement la comparaison soit faite entre votre contribution et celle des autres pour enfin créer de buzz médiatique ce qui ne vous fera pas gagner en terme de réputation et du charisme qui caractérise votre fondation.
Jolino MAKELELE Observateur inactif de l’anéantissement de la presse
Dans tout ça le ministre de la communication et médias, le ministre qui prône le changement, Jolino Makelele est un grand spectateur donc un observateur inactif. Non Monsieur le ministre d’État svp ne faites pas comme ça !
Il ne faut pas faire comme votre prédécesseur son Excellence Lambert Mende il était un bon porte parole du président Kabila et du gouvernement mais pas animé d’une volonté politique à réformer les médias congolais. Il n’a presque rien fait dans ce sens.
Agissez, ne laissez pas cette réalité anéantir notre société. Ce métier souffre d’un déficit étonnant du cadre normatif. Exemple la loi de 1981 signée par le président Mobutu qui réglemente la profession jusqu’aujourd’hui attribue à l’UNPC la prérogative de délivrer la carte professionnelle alors que dans ses statuts, l’UNPC est une Asbl comme toutes les autres.
Cette même loi créé les conditions d’émergence du phénomène moutons noirs en stipulant je cite » est journaliste, celui qui tire 90% de ses revenus quotidiens à la profession de journaliste » la dimension formation ici ne compte pas ! Comment allons nous exercer un journalisme de qualité dans un décor pareil?
Le président Tshisekedi a promis de travailler pour l’émergence d’une presse réellement libre au service du peuple exerçant son rôle de 4ieme pouvoir…Nous croyons Monsieur le ministre que c’est à vous d’oeuvrer en vue de la matérialisation de cette vision de Félix Tshisekedi .
Qu’en est-il de votre médiation entre les branches de l’UNPC ?