Par Jonsard Mikanda

Le dossier des ports illégaux qui constituent « un manque à gagner à la société commerciale des transports et des ports », (SCTP), a été évoqué à la 46ème réunion du conseil des ministres tenue vendredi 28 août 2020.

Le président de la République a rappelé aux membres du gouvernement la réglementation en vigueur qui encadre l’activité des ports du fait que ceux-ci sont traditionnellement considérés comme des « ports services », où l’autorité portuaire s’occupe de tous les services opérationnels du port.

Félix Tshisekedi a informé de l’existence de nombreux ports privés, créés en toute illégalité et fonctionnent en marge de la légalité et des principes régissant le domaine public de l’Etat, en violation de cette réglementation.

Pour lui, cette situation porte, entre autre, atteinte au monopole de gestion et d’exploitation des ports dans le bief maritime du pays accordé à la Société Commerciale de Transport et Ports (SCTP) par l’Ordonnance n° 71-307 du 3 décembre 1971. Ce texte permettait à celle-ci de gérer jadis 90% de tous les frets maritimes congolais.

« La SCTP a aujourd’hui, perdu sa compétitivité depuis la mise en opération des ports privés susvisés.
Ce qui est plus grave est que, dans la plupart de cas, les opérateurs de ces ports privés ferment tout accès aux différents services publics, notamment la Police, la douane, la quarantaine », a déploré Félix Tshisekedi.

Face à cette situation jugée « inacceptable », le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, le ministre des Transports ainsi que le vice-ministre de la Justice et Garde des Sceaux ont été chargés de faire un rapport circonstancié sur cette question à la prochaine réunion du Conseil des Ministres.

« La violation de la Loi ne pouvant être tolérée, tous les ports illégaux seront immédiatement fermés et les opérateurs remis entre les mains de la justice pour des sanctions exemplaires et appropriées », signale le compte rendu du conseil des ministres.