Par Badibanga poivre D’Arvor

L’ébauche de ce précieux document dans la lutte contre ces genres de mariages d’enfants est déjà disponible. C’est depuis le mercredi 23 octobre à l’issue des assises de deux jours sur ce sujet, les quelles se sont tenues à Bukavu sous l’égide du ministère provincial du genre.

A en croire Mamy Masimane, cheffe de division du genre, de la famille et de l’enfant qui s’est confiée à CAS-INFO, la problématique des mariages d’enfants touche sensiblement toute la société congolaise. Des milliers de filles sont mariées à chaque fois à très bas âge, soit avant 18 ans. Mères à cet âge, elles voient leur avenir hypothéqué alors que la place des enfants se trouve, non au foyer, mais plutôt à l’école.

« C’est une grave violation des droits des enfants lorsqu’ils sont forcés ou influencés à se marier avant l’âge requis. Leur droit à l’éducation et à d’autres activités de développement personnel est ainsi bafoué », s’indigne-t-elle.

Elle explique que cette réalité sévit exagérément en milieux ruraux où des mariages sont célébrés sans crainte ni honte. En cause, la pauvreté des familles qui, par souci de percevoir la fameuse Dot, marient leurs petites filles et la pesanteur des coutumes. La cheffe de division précise que ce plan d’actions va aider à réduire la récurrence de ces mariages grâce à la sensibilisation. Elle parle des messages d’alerte précoce qui seront conçus pour lutter contre cette pratique répandue tant au Sud-kivu qu’ailleurs. Il se pose un vrai besoin de changement des mentalités pour relever ce défi des mariages précoces, indique-t-elle. A noter que l’élaboration de ce plan d’actions est appuyée par Unicef.