Par CAS-INFO

Ils ont décidé de se regarder en face et se dire des vérités. Des ressortissants de la communauté Banyamulenge sont réunis depuis ce jeudi, 13 février 2020 dans la capitale pour un forum intraommunautaire sur la paix.

Ces assises ouvertes par le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur et sécurité ont pour finalité de permettre aux participants d’élaborer des propositions à soumettre au gouvernement afin de sortir de l’instabilité sécuritaire cyclique entre leur communauté et les Babembe.

« Ma joie est immense de voir les dignes fils et filles du pays se réunir dans un cadre comme celui-ci pour parler en toute fraternité afin de régler leurs différends dans la paix et le respect mutuel conformément à nos traditions africaines », s’est réjoui Gilbert Kankonde dans son mot d’ouverture.

Le patron de la territoriale qui a représenté le Chef de l’État à cette cérémonie a réitéré l’engagement sans faille de Félix Tshisekedi consistant à pacifier l’ensemble du pays. Pour Gilbert, les communautés rivales doivent tisser des ponts par dessus leurs divnfferenges car explique-t-il, les conflits particulièrement dans l’Est du pays empêchent décollage de la RDC.

Les participants, une cinquantaine, viennent du Sud-Kivu, des pays limitrophes, de l’Europe, des USA et sans compter l’importante communauté de Kinshasa. Ce forum est organisé par le mécanisme national de suivi de l’accord cadre (MNS) dont le coordonnateur pense qu’il est temps de trouver des solutions durables à ce problème qui n’a que trop duré.

« Après plus de 25 ans d’insécurité et d’instabilité, nous sommes tenus de nous engager plus résolument sur la voie du dialogue franc et sans retenue pour tirer au clair nos différends qui sont aussi à la base des conflits latents et ouverts et qui nuisent à la paix et à la sécurité dans province du Sud-Kivu », a exhorté Claude Ibalanky aux participants.

Selon lui, cette conférence doit proposer la méthodologie de l’introspection afin de mettre sur le tapis, les problèmes qui mettent à mal la paix au sein de chaque communauté en conflit.

« Nous sommes tenus, deux jours durant, de nous regarder droit dans les yeux et nous armer de courage d’identifier les causes des conflits locaux et des différents au sein de la communauté et de déterminer les modalités de résolution pacifique », a ajouté Claude Ibalanky.

Ces travaux qui se clôturent demain vendredi se déroulent sous la facilitation de Inter Peace, une organisation de droit suisse qui attend de l’assistance, des réflexions sans tabou sur des sujets qui fâchent et des propositions concrètes en vue de pacifier cette zone meurtrie.