Par Siméon Isako
Invité par son homologue du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva, le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé en milieu de nuit ce mardi 8 août ( 5 heures à Kinshasa) dans la ville brésilienne de Belém Do para .
Considérée comme la porte d’entrée de la forêt de l’amazonie, le plus grand bassin forestier du monde , Belém accueille du 8 au 9 août courant le sommet des chefs d’Etat des 8 pays signataires du pacte de l’amazonie à savoir le Brésil, la Bolivie, la Colombie, l’Equateur, la Guyane , le Pérou, le Suriname et le Vénézuéla.
Chef d’Etat du pays-leader du Bassin du Congo, le président Félix Tshisekedi est invité à ce sommet de Belém afin de rejoindre les deux autres pays-leaders des plus grands bassins forestiers de la planète à savoir le Brésil , avec l’amazonie et l’Indonesie avec Bornéo-Mekong.
En novembre 2022, le Brésil , la RDC et l’Indonésie ont signé, en marge de la COP-27, la convention -cadre des Nations-Unies sur le climat, une alliance trilatérale pour la coopération sur les forêts tropicales et l’action climatique.
Au moment où la crise climatique est un problème mondial, les 3 pays -solutions qualifiés désormais de G3 climatiques ont décidé de coaliser leurs efforts en vue de parler d’une même voix et de développer un agenda commun pour la sauvegarde et la préservation de leurs ressources forestières ; ils recherchent aussi une juste compensation pour les services écosystèmiques que rendent ces réservoirs de mega biodiversité en faveur de leurs populations.
Devant ses paires de l’amazonie,
le président Félix Tshisekedi va s’exprimer ce 9 août sur l’énorme potentiel du bassin du congo dont le 2/3 se trouve en République démocratique du congo.
En effet, avec ses 1.500.000 hectares,
la forêt équatoriale couvre plus de la moitié du territoire national et présente un écosystème très riche mais le pays -solution n’a pas encore gagné de dividendes liées à cette solution planétaire.
En approchant ses paires de l’amazonie,
le président Tshisekedi entend aussi se conformer aux procédures du marché carbone.
De l’avis des experts , la RDC doit au préalable cartographier l’écosystème forestier et marin afin d’évaluer la quantité de gaz carbonique produit par nos forêts , le sol et les tourbières ; faire certifier ces résultats par des institutions internationales et obtenir , enfin ,les bio-bons devant lui permette d’obtenir les crédits carbones .
La présence du Président Felix Tshisekedi au sommet de Belém permettra de saisir l’opportunité d’identifier de nouveaux partenariats et projets communs, afin de mobiliser les investissements nécessaires pour mettre en œuvre des projets de conservation, de restauration et de gestion durable dans le Bassin du Congo.
La convergence entre les défis des bassins forestiers de l’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mekong rend nécessaire une coordination stratégique entre les dirigeants de ces pays forestiers en vue de promouvoir des solutions communes aux contraintes qui entravent la promotion du développement durable dans les trois régions.