Arrangement particulier, Ewanga

Commentant le déplacement du président Joseph Kabila à Addis-Abeba, le député national Jean-Bertrand Ewanga a soutenu que l’opposition congolaise ne se doute pas du probable soutien que le président congolais pourrait obtenir de ses homologues africains au vingt-neuvième sommet de l’Union africaine qui commence le lundi 3 juillet 2017, l’UA étant « un syndicat des dictateurs. Les loups ne se bouffent pas entre eux », a-t-il ironisé, pour ensuite conseiller à Joseph Kabila « qu’on peut avoir du soutien mais il faut mettre de l’ordre dans votre pays. Si votre population on l’égorge à tout moment, on meurt de fin, des maladies, insécurité et vous voulez du soutien ! Mais à la longue, a-t-il prévenu, si le Congo implose, les mêmes pays africains vont pleurer avec nous ».

Pour le secrétaire général de l’Alternance pour la République, plateforme au sein du Rassemblement de l’opposition, il y a une obligation de la conscience africaine, de porter secours à la RDC, parce que si la RDC est dynamique l’Afrique le sera aussi, comme le disait Frantz Fanon, « l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo », a-t-il rappelé. « Est-ce que nous avons la gâchette du malheur, du désordre ou la gâchette de la paix et de la croissance économique »? a questionné Jean-Bertrand, tout en renvoyant la balle aux présidents africains avec leur ami Joseph Kabila qui doivent se décider au cours de ce sommet de l’UA.

« Vous voyez des pays comme l’Angola qui se prépare à l’alternance. Au Sénégal, il y a l’alternance. Le Kenya qui nous soutient farouchement est dans l’alternance, avec des réalisations énormes compare-t-il. Mais chez nous, ce sont des fausses communes. Je crois que c’est un cas de conscience de la RDC et quand la RDC va mal, toute l’Afrique va également mal. Ils ont intérêt (les présidents africains) de remettre l’Afrique sur les railles », a lancé Jean-Bertrand qui a aussi rappelé que soutien de l’Union africaine au président Joseph Kabila ou pas, c’est au peuple congolais que revient le pouvoir de décider sur l’issue de la crise en cours.

Le secrétaire général de l’AR a souhaité bonne guérison au président de la RDC qui s’est rapidement rétabli, 48 heures après qu’il n’ait pu s’adresser aux congolais, à l’occasion du Cinquante-septième anniversaire de l’indépendance de la RDC, pour des raisons de santé.