Par CAS-INFO

Un triste souvenir. Il y a six ans, le 02 janvier 2014, mourrait au front, le colonel Mamadou Ndala Mustapha. Le tombeur du M23 est mort près de l’aéroport de Mavivi à Beni, calciné dans son véhicule ciblé par un mortier des ennemis.

Six ans après ce lâche assassinat, le député national Claude Lubaya se souvient encore de celui qui deviendra général de brigade à titre posthume.

« Il était un chef valeureux et exceptionnel, un combattant qui a bâti sa réputation en étant dur avec ses hommes comme avec lui-même quand il s’agissait de discipline mais singulièrement attentionné à leur égard en veillant à ce qu’ils ne manquent de rien », décrit l’élu de Kananga dans une lettre d’hommage dont copie est parvenue à CAS-INFO.

Avant sa mort, Mamadou Ndala (35 ans), très adulé au Kivu, jouissait d’une importante notoriété dans l’opinion.

« Ces qualités ont, de toute évidence accru sa popularité parmi les hommes de troupe et dans la population. Lors de l’opération au cours de laquelle il tombait l’arme à la main, Mamadou avait tout le loisir de s’abriter au QG et d’envoyer ses hommes réduire la résistance ennemie. En vaillant soldat dévoué pour l’intérêt général, il a préféré être le guide de son unité et mourir en martyr », fait remarquer Claudel Lubaya.

Selon l’élu Katumbiste, « nous avons envers ce héros comme à d’autres avant et après lui, un devoir d’hommage national et solennel ».

À l’en croire, pour ses prouesses, Mamadou Ndala mérite le respect et la reconnaissance du peuple congolais.

« Il constitue notre fierté et sa famille doit recevoir les marques concrètes de notre reconnaissance. Je propose qu’une stèle soit érigée à sa mémoire à l’endroit où il est tombé », ajoute-t-il.

Le député Kanangais s’indigne de voir que des congolais qui ont brillé dans leurs domaines disparaissent dans l’anonymat, dans une totale indifférence et dont on évoque jamais la mémoire.

Officiellement, la mort du colonel Mamadou était planifiée par des militaires congolais et exécutés par des rebelles ADF. En 2014, la justice avait reconnu coupable, trois de ses proches dont l’un a été condamné à mort.