Par Jean Pierre K
Son avenir au sein du Front Commun pour le Congo (FCC) est désormais suspendu à ses propres lèvres. Candidat déclaré à la présidence du Sénat, Modeste Bahati qui n’a pas été investi par sa famille politique a été sommé lundi de « tirer toutes les conséquences de ses décisions prises », selon une déclaration politique du FCC.
En clair, la plateforme chère à Joseph Kabila met le leader de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) devant un fait accompli. Président de la deuxième force parlementaire au sein du Front, Bahati Luwebo (63 ans) devra faire le choix entre partir ou rester, se désister ou défier Kabila.
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Poussé à la porte de sortie
Les dernières divergences ont été aplanies hier au terme d’une réunion des présidents des regroupements membres du Front. Accusé de mener une « fronde », Bahati y a également pris part. L’ancien ministre de l’économie a même signé la déclaration commune qui réaffirme la candidature du délégué officiel de la plateforme au perchoir de la chambre haute. Direct et clair comme l’eau de roche, le FCC exige de l’autorité morale de l’AFDC des « amandes honorables ». « En d’autres termes, on lui demande de se retirer de la course ou de quitter le regroupement« , lâche à CAS-INFO, une source au sein de l’Alliance Kabiliste.
Bahati, jusqu’au-boutiste?
Sous pression, Modeste Bahati finira t-il par céder? Pour l’instant, le sénateur élu de Bukavu(Sud – Kivu) n’est que candidat à la candidature. « Il peut toujours se désister au profit de Thambwe Mwamba« , tempère un cadre de l’AFDC et alliés, gêné par la tournure des évènements.
Avec seulement 12 sénateurs élus sur la liste de son regroupement, M.Bahati ne peut espérer l’emporter face à la machine gagner de l’ancien régime qui a tout raflé aux dernières joutes électorales sauf la présidence.
Stratège, il promet à ses détracteurs, un scénario à la Kengo. Président du Sénat de 2007 à 2019, l’opposant Léon Kengo Wa Dondo, actuellement malade, avait réussi à battre Léonard She Okitundu, candidat du pouvoir dans un l’hémicycle dominé par le PPRD, ancien parti présidentiel. « Je ne retirerais pas ma candidature« , aurait rétorqué Bahati à une question d’un confrère de RFI. Selon nos informations, le FCC lui proposerait une vice-primature en échange de son désistement.
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