Par CAS-INFO
Visé à nouveau par une pétition de déchéance, le premier vice-président du Sénat, Samy Badibanga Ntita, a saisi la Cour Constitutionnelle pour obtenir l’annulation de cette dernière.
Dans une lettre adressée par son avocat, Me Mazu Makumbu, au Président de la Cour Constitutionnelle, le seul rescapé du Bureau Thambwe Mwamba dénonce la violation des articles 19 alinéa 3, 27 et l’article 60 de la Constitution, ainsi que les droits fondamentaux garantis aux particuliers par la la même Constitution.
Dans sa lettre au Président de la Cour Constitutionnelle, l’avocat de Badibanga fait remarquer que les pétitionnaires se sont organisés d’empêcher à l’accusé de ne pas organisé sa défense, sachant bien qu’il a un bureau au sein du Sénat en sa qualité du premier vice-président du Sénat, vont, contre toute attente, faire signifier leur pétition, « soi-disant » dans une des résidences de l’accusé qui est autre que son Bureau.
Ne l’ayant pas trouvé, ces derniers vont instrumenter leur exploit d’huissier par le canal de la commune de la Gombe qui n’a jamais transmis ladite pétition à qui de droit alors qu’elle circule sur les réseaux.
En outre, d’après l’avocat de M. Samy Badibanga, «l’article 27 de la Constitution de la République à base duquel les pétitionnaires fondent leur pétition qui dispose que : « tout congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui répond dans les 3 mois » a été mal interprété », car, estime-t-il, « ici il ne s’agit pas des actes d’assemblée mais plutôt des pétitions des administrés sur les questions d’intérêt public auxquelles leur droit se voit être mis à mal par les autorités publiques ».
Il relève aussi que l’initiatrice de la pétition, la sénatrice Victorine Lwese, qui était, au moment de la signature de cette pétition, déjà membre du Bureau d’âge qui devra être examiné cette dernière, ne peut pas être elle-même juge et partie. Ainsi pour lui, l’action des pétitionnaires n’est rien d’autre que « l’acharnement stérile et surtout qu’il est interdit par le règlement intérieur du sénat d’initié une seconde pétition au cours de la même session contre la même personne et pour les mêmes faits ».
Par ailleurs, le sénateur Samy Badibanga manifesterait selon plusieurs sources des intentions de ne pas quitter son poste, indiquant que « le pouvoir leur appartient ».
« C’est notre Pouvoir à nous le Baluba, jamais le Bangala, ni le Baswahili ne peuvent obtenir ma destitution au Sénat. Oyo Bokonzi na biso [ en francais, ça c’est notre pouvoir]. J’ai travaillé durement en Europe pour faire vivre la Famille Tshisekedi et aujourd’hui elle me doit tout», aurait-il lâché à ses collaborateurs.
Du côté des pétitionnaires l’on s’interroge : que cache réellement le sénateur Badibanga en voulant s’accrocher à son poste au sénat? Alors que tout le bureau avec qui il a géré à démissionné. Il est le seul à pouvoir bien travailler? Pourtant Il était quasi absent dans toute les plénières.
Plusieurs sénateurs signataires de la pétition estiment que « l’élégance plaide qu’il [Badibanga] démission purement et simplement pour son honneur et sa crédibilité, car la gestion du bureau a été collective.
Pour rappel, le 6 Février dernier, alors que le sénat venait de rejeter la première pétition le visant, au moins 15 sénateurs ont déposé au Bureau d’âge une nouvelle pétition de déchéance du Premier Vice-président du Bureau définitif Samy Badibanga, à l’initiative de la sénatrice Victorine Lwese Bakwamoyo.