Par CAS-INFO
Les Congolais vivant à l’étranger réclament que justice soit rendue aux victimes des atrocités perpétrées dans la région de Beni pour des présumés ADF. Dans une déclaration parvenue à CAS-INFO, la communauté congolaise à travers le monde se dit choquée par la cruauté qui accompagne les incursions violentes de ces rebelles Ougandais.
« Des paisibles citoyens, jeunes, enfants et vieux sont systématiquement et sauvagement massacrés dans cette région du pays depuis cinq ans maintenant », déplore le professeur Bauma Maisha, président de la communauté congolaise du Canada.
Selon lui, ces massacres sont qualifiables de génocide des peuples du Kivu.
« La Communauté congolaise d’Ottawa Gatineau condamne avec force ces crimes odieux perpétrés sur des populations civiles », ajoute M. Bauma qui accuse les ADF de vouloir prendre l’Est du pays en procédant par l’élimination de manière systématique des peuples Nandes.
Alors que l’armée qui a lancé les offensives de grande envergure dans la région a pilonné depuis trois mois plusieurs positions jadis tenues par les rebelles, la diaspora qui encourage la détermination des FARDC presse le gouvernement congolais à sécuriser les populations, mettre fin aux tueries et traduire ses auteurs en justice.
Aussi, cette communauté appelle le gouvernement du Canada de « prendre l’initiative pour inciter la Cour pénale internationale à lancer de toute urgence les enquêtes en vue d’identifier et d’arrêter les responsables de ces massacres. »
Opposée à la balkanisation du pays, la diaspora apporte par ailleurs son soutien aux victimes et appelle à la résistance pour ne pas céder au découragement.
Actifs dans le Grand- Nord de la province du Nord-Kivu depuis près de 20 ans, les ADF sont auteurs de plus de 3.000 morts, selon les dernières statistiques. Le dernier trimestre de l’année 2019 a été particulièrement meurtrier. Au moins 300 civils ont été sauvagement décapités. Selon l’armée, ces tueries cacheraient des ambitions sécessionnistes. Les FARDC qui ont repris fin décembre, le contrôle de Madina, importante base tenue par les rebelles depuis 20 ans assurent que les rebelles traqués et fragilisés n’ont plus qu’un seul chef encore actif en RDC.