Par Siméon Isako
C’est un dossier qui commence à prendre les allures d’une affaire nationale. Dans une interview à la presse, André Lite Asebea, ministre congolais des droits humains, est monté au créneau pour fustiger la mesure de licenciement du journaliste congolais, Jacques Matand par la British Broadcasting Corporation (BBC).
« La BBC est un média planétaire, et par ce fait, nous savons qu’elle doit respecter les droits fondamentaux des individus », a indiqué Andre Lite. Et d’ajouter, « Faire les choses de cette façon là, c’est tout, sauf promouvoir les droits fondamentaux de personnes, ni le respect de droits reconnus à tout individu. »
Jacques Matand, journaliste en poste à Dakar pour le compte de la BBC a été congédié par la radio britannique pour avoir réalisé une interview avec l’écrivain Franco- Camerounais Charles Onana sur le génocide rwandais. Pour le ministre congolais des droits humains, le licenciement de ce compatriote « n’a respecté aucune règle en la matière ».
Selon André Lite, il s’agit d’une une mesure discriminatoire et arbitraire car affirme t-il, c’est plutôt la BBC qui a « commis une faute contre le journaliste ».
Ce licenciement a suscité colère et indignation en RDC. Journalistes, politiques et anonymes ont dénoncé une décision injuste.
L’union nationale de la presse du Congo (UNPC) a menacé de décréter un embargo contre les programmes de la BBC alors qu’une pétition en cours de signature réclame la réintégration du journaliste révoqué.