Par Siméon Isako
L’Union pour la démocratie et le progrès social se lève contre les trois propositions de loi du FCC visant à réformer l’appareil judiciaire.
Dans un communiqué publié lundi soir, le parti de Félix Tshisekedi dénonce les « manœuvres » utilisées par leur allié pour « violer la constitution en voulant entamer l’indépendance de la magistrature ».
L’Udps voit à travers ces initiatives une façon de « donner un coup dur à la politique de l’État de droit tel que vécu actuellement ». Elle appelle ainsi le FCC à retirer ses propositions.
« L’Udps invite le FCC à retirer ses trois propositions de loi jugées inopportunes et inconstitutionnelles tendant à violer le principe de l’indépendance de la magistrature », peut-on lire dans le communiqué.
Le parti met aussi en garde la plateforme de Joseph Kabila contre toute tentative d’effectuer un passage en force.
Loin d’être un slogan creux, l’état de droit reste un credo pour l’udps. Vu la délinquance politique instituée en système de gestion en RDC pendant des décennies, le régime des juges nous parait plausible en contrario a celui des intouchables qui se croient au dessus de la loi. pic.twitter.com/GNe8fy8jIw
— Kabund (@kabund_jmkkrock) June 22, 2020
« Au cas où le FCC s’obstinerait dans sa logique d’imposer sa volonté au peuple congolais par un passage en force, l’UDPS se réserve le droit d’opposer à la majorité artificielle au palais du peuple, la majorité populaire, véritable détentrice du pouvoir », prévient la formation politique du Chef de l’État.
Les trois propositions de loi initiées par deux élus FCC dont l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, font polémique. Parmi les innovations contestées, il y a le fait de soumettre les magistrats sous le régime d’injonction du ministre de la Justice ou encore des sanctions contre des magistrats récalcitrants. Bien avant l’UDPS, le syndicat des magistrats avait déjà rejeté ces propositions de reforme.