Par Jonsard Mikanda
L’Udps s’est officiellement prononcée après les tensions du 23 et 24 juin enregistrées à Kinshasa, Mbuji-mayi, Tshikapa et Lubumbashi suite à l’examen à l’Assemblée nationale de 3 propositions de loi sur la réforme judiciaire initiées par Aubin Minaku et Garry Sakata.
Dans un communiqué de presse signé le jeudi tard dans la soirée, le porte parole de l’Udps, Simon Adrien Kalenga a fait savoir que son parti politique n’a pas encore donné un quelconque mot d’ordre, même si ces manifestations populaires sont allées dans le sens des actions qu’ils pourraient mener, au cas où le FCC s’obstinait à faire passer en force les trois propositions de lois de Minaku et Sakata.
D’après le document, l’UDPS exige toujours au FCC, le retrait de ces propositions de lois qu’elle juge « inopportunes et inconstitutionnelles » tendant à violer le principe de l’indépendance de la magistrature.
Simon Adrien Kalenga a écarté toutes imputations visant à incomber à l’Udps la responsabilité des évènements observés le mardi et mercredi derniers à Kinshasa au palais du peuple et autres villes du pays mais aussi le sabotage des certains biens des membres et des proches du FCC.
« Cette manifestation de protestation est une action menée par le peuple lui-même, détenteur du vrai pouvoir et de la majorité populaire et non artificielle. L’UDPS ne se cache jamais avant d’initier ses actions » a déclaré le porte parole du parti.
Kalenga annonce des actions de grande envergure si ces propositions ne sont pas retirées.
« Si ces trois propositions ne sont pas retirées, des actions de terrain de grande envergure seront initiées afin d’obtenir gain de cause », a-t-il prévenu.
Notons que des dégâts matériels importants étaient enregistrés lors des dernières manifestations à Kinshasa et Mbuji-mayi, provoquées par l’initiative parlementaire des députés Aubin Minaku et Garry Sakata, dans le but d’apporter certaine modification dans l’appareil judiciaire du pays.