Par Siméon Isako
Plus de 13 millions USD décaissés par le gouvernement congolais pour la prise en charge des militaires qui sont aux fronts dans des provinces de l’Ituri et Nord-Kivu, pour combattre les rebelles dans le cadre de l’état de siège, ont été gardés « délibérément » par certains services militaires à Kinshasa.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’Armée en Ituri, qui livre l’information à la presse indique que cette somme a été décaissée il y a plusieurs semaines.
Ce dernier qui révèle que cette manœuvre a été découverte lors d’un contrôle effectué par l’Inspection générale de l’Armée, déplore le fait que ces responsables des FARDC « ont freiné l’élan des opérations liées à l’état de siège ».
« On a donné l’argent pour soutenir l’état de siège et cet argent n’a pas été dépensé alors que c’était pour le mois de juin. Les différents responsables vont répondre, des poursuites vont être engagées contre ces personnes », a déclaré Jules Ngongo.
Toutefois, les fonds ont été récupérés et consignés au ministère de la défense.
« Le contrôle a commencé par les services centraux à Kinshasa : état-major général, force navale, force terrestre, ministère, etc. Après contrôle, il s’avère que l’argent n’a pas été acheminé sur le terrain des opérations ».
Il y a plusieurs jours le chef de l’État avait dénoncé des magouilles et maffia au sein de l’armée et avait promis de s’investir pour mettre fin à ces pratiques.
Félix Tshisekedi avait décrété par le chef de l’État depuis plus de deux mois pour combattre les rebelles qui sèment l’insécurité dans la province de l’Ituri et du Nord-Kivu.
mettre fin à l’activité des groupes armés, les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ont été placées en état de siège depuis le 6 mai par Félix Tshisekedi, qui a notamment nommé des officiers de l’armée et de la police pour remplacer les autorités civiles. Le Chef de l’Etat avait également dénoncé les magouilles et la mafia au sein de l’Armée.