Par Siméon Isako
La LUCHA a dans une communication fait savoir constater que l’état de siège déclaré par Félix Tshisekedi « pour endiguer les violences armées, sécuriser les populations civiles et leurs biens » est un « échec » jusque-là.
Ce mouvement citoyen continue à appeler les députés nationaux à ne plus prolonger cette mesure.
Selon la Lutte pour le Changement (LUCHA) 1.502 civils ont été tués depuis l’instauration de l’état de siège par le président de la République dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
« 6 mois après, les violences contre les civils se sont accentuées et étendues aux zones jadis relativement calmes et paradoxalement aucune activité militaire intense n’a été constatée, y compris dans les zones fortement insecurisées (Beni, Djugu, Irumu, Mambasa). Plus de 1.502 civils ont été tués dans les provinces sous état de siège, soit une moyenne de 8 civils par jour. […] Proroger continuellement un état de siège dont l’échec ne fait l’ombre d’aucun doute est une insulte à la mémoire des victimes », écrit le mouvement citoyen.
Ce mouvement citoyen appelle le chef de l’État à:
- Identifier et écarter des opérations militaires en cours et de la chaîne de commandement de l’armée, de la Police et des services de renseignements, les officiers et militaires soupçonnés de violations graves des droits humains, des collisions avec les groupes armés ou de trafics divers et les mettre à la disposition de la justice ;
- Mettre en œuvre, sous un leadership sérieux, honnête, rassembleur et rassurant, un vrai programme de démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et éventuellement rapatrier des membres de groupes armés étrangers ;
- Dissocier les troupes kényanes de la MONUSCO tout en les dotant d’un mandat et des moyens adéquats pour protéger les civils et neutraliser les groupes armés afin de leur permettre d’avoir un peu plus de liberté et d’efficacité sur le plan opérationnel.