Par CAS-INFO
Près de trois semaines après leur nomination par ordonnances présidentielles, les nouveaux dirigeants de la Générale des Carrières et des Mines (GECAMINES) et ceux de la Société Nationale des chemines de fer du Congo (SNCC), n’ont pas toujours pris possession de leurs fonctions.
Gabriel Kyungu, Fabien Mutomb, Sama Lukonde et les autres attendraient encore les lettres de notification du ministère du portefeuille qui tardent à venir.
Dans une correspondance adressée vendredi à la ministre Wivine Mumba dont CAS-INFO a consulté une copie, l’Association Congolaise pour l’Accès à la justice (ACAJ), fustige la léthargie de la ministre de tutelle. ACAJ qui se dit profondément préoccupée par la cette situation pense que cet « acte est constitutif non seulement d’une abstention coupable, mais surtout d’obstruction à la jouissance des droits garantis aux particuliers prévus et punis par l’article 180 du code pénal livre II”.
Face à ce qu’il qualifie de « blocage », Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, indique que la situation des entreprises concernées se dégrade chaque jour et leurs agents sont désespérés. Il recommande à la ministre FCC d’exécuter lesdites ordonnances pour dit-il, “permettre aux bénéficiaires d’en jouir leurs droits”
Ces ordonnances qui auraient été contresignées par le premier ministre sortant, Bruno Tshibala, avaient suscité fantasme et polémiques dans l’opinion. Au parlement, le député Charles Naweji qui s’est excusé plus tard avait accusé Félix Tshisekedi de les avoir signées en « état de conscience« . Propos considérés comme « indigestes » dans l’entourage du nouveau président.
Mécontents, des jeunes de l’UDPS, parti au pouvoir, avaient assiégé pendant deux jours le palais du peuple, siège de l’assemblée nationale et brutalisé quelques députés. Dans leur colère, ils avaient également saccagé des sièges de partis membres du FCC à Kinsahsa, Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Mwene-Ditu.