Par Siméon Isako
L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a organisé une conférence de presse ce vendredi 07 janvier 2020 à Kinshasa afin d’examiner l’exécution de la loi de finances 2021. Pour l’ODEP l’exécution du budget reste marquée par l’affaiblissement des institutions à caractère social.
« Les dépenses de la santé, éducation, agriculture et infrastructures sont restées faiblement payées au cours de la période. 80% de décaissement concerne les rémunérations en lieu et place des investissements. Les institutions phare du pays sont trop gourmandes. La présidence de la République (211,6%), l’assemblée nationale (103%), le sénat (133%) et la primature (131%) ont vu leurs dépenses exploser en 9 mois », a fait savoir l’ODEP dans son rapport.
Devant la presse, les responsables de cette ONG ont affirmé avoir constaté « l’échec du financement de la gratuité de l’éducation » et le manque 1,25 milliards $ afin de couvrir les besoins réels de la gratuité de l’enseignement de base ; des écoles surfacturées à plus de 1 million $ au Kasaï-Oriental, dans le cadre des projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) par les équipes de la présidence de la République : le Complexe scolaire Kanganga ; CS 4 Janvier par exemple à Mbuji-Mayi ».
Pour l’ODEP, il faut réduire la consommation des institutions dans le but de soutenir la gratuité de l’enseignement.
« Il est possible d’ajouter 100 dollars à l’enseignant considérant la masse salariale de 824 707 252 $ pour un effectif déclaré de 608 549 enseignants en 2021, si le gouvernement opte pour la suppression des institutions budgétivores, telles que le CNSA et réduire son train de vie ».