Par Siméon Isako

Faisant référence à la situation d’installation du bureau d’âge ce jeudi au sénat, les élus des élus, fidèles à Joseph Kabila sont montés au créneau pour dénoncer la violation de la constitution par le secrétaire général de cette haute chambre, soutenu par le camp de l’actuel chef de l’État.

« la séance de ce jour, le scénario concocté comprend l’ouverture de la séance par le
Secrétaire général du Sénat, comme si l’on était au début d’une nouvelle législature,
l’installation du doyen d’âge pour présider la séance et le lancement de l’examen des
pétitions à charge des 6 membres du Bureau non adhérents à l’Union Sacrée de la Nation.
Il s’ensuivra un vote de déchéance et l’élection de nouveaux membres du Bureau, en
violation flagrante des textes légaux et réglementaires« , dénoncent ces Sénateurs.

D’après ces derniers, « Face à l’accumulation des artifices procéduraux et à la conjugaison des violations de la
Constitution, des lois et règlements de la République, il apparaît clairement que la
convocation par le Secrétaire général du Sénat des honorables sénateurs à prendre part à une plénière ce jeudi 4 février 2021, en pleines vacances parlementaires, est le coup de grâce asséné aux institutions de la République, après la mise au pas de la Cour
constitutionnelle, le renversement du Bureau de l’Assemblée nationale et la déchéance
du Premier Ministre »,
ajoutent-ils.

Et de poursuivre que

« C’est pourquoi, nous Sénateurs membres du FCC, indignés par le recule des pratiques
démocratiques dans notre pays, révoltés par les coups de force systématiques contre les institutions de la République, soucieux de prévenir le risque de recours à la prise en
charge des populations de nos provinces respectives par elles-mêmes conformément aux dispositions de l’article 64 de la Constitution, dénonçons la convocation illégale d’une plénière par le Secrétaire général du Sénat, l’implantation sans masque d’une dictature monolithique,l’exacerbation des tensions intercommunautaires, et la réédition des
conditions qui conduisirent à l’instabilité politique dans les années 1960 et 1965« .

Et de conclure, « 

« En conséquence, nous demandons à Son Excellence Monsieur le Président de la
République, Chef de l’Etat, d’arrêter cette dérive dictatoriale, susceptible de plonger le
pays dans l’instabilité institutionnelle et sociale, et prenons à témoin l’opinion tant
nationale qu’internationale, ainsi que les instances interparlementaires internationales, celles de l’Union africaine, de la CEEAC et de la SADC, sur la nécessité de ne pas cautionner la caporalisation du parlement à la veille de la prise en main de la direction des instances de l’Union africaine et de la SADC par notre pays
« .
Le bureau du sénat est visé par des pétitions de dechéance. Le bureau d’âge dirigé par Léon Mamboleo a convoqué une plénière pour l’examen de ces pétitions.