Par Siméon Isako
Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a échangé, ce vendredi 30 avril à son cabinet de travail, avec un groupe des députés nationaux de la province du Sud-Kivu autour des questions sécuritaires dans cette partie du pays.
« Nous sommes contents parce que nous avons été reçus par le Premier Ministre. Nous avons parlé essentiellement de la paix et de la sécurité chez nous. Notre province a beaucoup souffert. C’est plus de 25 ans que nous sommes sous la guerre. Les enfants sont nés, ont grandi et sont devenus majeurs sous la guerre. Ce matin, nous avons essentiellement épinglé les causes et les commanditaires de cette guerre », a dit à la presse l’honorable Martin Bitijula Mahimba, le porte-parole de la délégation.
Comme il l’a dit lors de son discours programme devant les députés nationaux, le Chef du Gouvernement a rassuré ces élus de sa détermination à prendre les mesures qui s’imposent pour éradiquer l’insécurité tant dans les deux Kivu que dans la partie Nord-Est et dans le Tanganyika.
« Nous sommes très contents puisqu’avec les échanges avec le Premier Ministre, nous avons trouvé quelques pistes. Comment il faudra faire pour éradiquer cette insécurité sur notre territoire. Nous sortons avec une bonne impression. Le Premier Ministre nous a compris. Il a promis de nous revoir pour échanger encore. Je sens que c’est un bon partenaire. Il a promis qu’il va prendre cette question au sérieux. Nous avons demandé qu’il y ait changement des responsables de sécurité parce qu’on sentait qu’il y avait un manque d’autorité de l’Etat. Là, il a promis qu’il va agir le plutôt possible », a ajouté le député Martin Bitijula.
Dans son discours d’investiture, parlant de la pacification dans la partie Est du pays, le Premier Ministre Sama Lukonde avait déclaré ceci : « …La pacification de l’Est du pays, en particulier, à Beni, à Butembo, en Ituri et dans le Nord-Katanga, est une urgence nationale. Le Gouvernement entend mobiliser tous les moyens requis pour éradiquer tous les groupes armés et mettre fin à cette crise sécuritaire, sous l’impulsion du Président de la République, Commandant Suprême des Forces Armées. Dans cette optique, aucune option ne sera exclue, y compris celle de la proclamation, par le Chef de l’Etat, de l’état d’urgence sécuritaire dans toutes les zones en proie à des violences et aux conflits armés, avec comme conséquences notamment le remplacement de l’Administration civile par l’Administration militaire dans lesdites zones. »