Tiré de Reporter.cd

Arrêté le 8 septembre à l’aéroport international de N’djili et officiellement placé sous mandat d’arrêt provisoire depuis le lundi 11 septembre, le Journaliste Stany Bujakera a totalisé 14 jours dans les geôles de Makala où il est détenu selon la décision du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.

Correspondant de Jeune Afrique, Directeur de Publication Adjoint de Actualite.cd, ce journaliste reconnu par son caractère de publier les scoops et informations « certifiées » a été arrêté pour « propagation des faux bruits et diffusion de fausses informations à la suite d’un article publié par le média panafricain Jeune Afrique. Toutefois , Bujakera qui n’avait pas signé l’article, est pris pour responsable dans ce dossier considéré « sensible » par le gouvernement congolais.

Dans l’article publié par Jeune Afrique, le rédacteur parle d’un document exclusif attribué à l’Agence Nationale des Renseignements expliquant les circonstances de la mort tragique de l’Ex-Ministre des Transports, Cherubin Okende. Selon le rédacteur, le renseignement militaire a aussi joué sa partition sur l’assassinat du Porte-Parole d’Ensemble pour la République.

Bujakera incarcéré : la plume brûlée ?

Plusieurs médias, organisations nationales et internationales, personnalités politiques et religieuses mais aussi les ambassades ont dénoncé mordicus la détention de Stanislas Bujakera et réclamé sa libération. Considéré par plusieurs comme source d’informations crédibles, l’arrestation de Bujakera passe aux yeux de plusieurs comme « une privation de la liberté de la Presse « . Cecei est aussi pris pour un pavé dans la marre qui jette l’opprobre sur la démocratie congolaise.

Du côté Gouvernement congolais, le Ministre de la Communication et des Médias semble très préoccupé sur cette arrestation « inquiétante ». Tout en soulignant les efforts entrepris dans la recherche de la mise en liberté de Bujakera, Patrick Muyaya dit « ne pas déroger au principe de séparation du pouvoir« .

Dans le milieu de la presse congolaise et internationale, les journalistes font passer cet emprisonnement pour l’atteinte à la liberté de la presse. Mieux beaucoup estiment que l’état veut « brûler la plume Bujakera ».

A l’extrême, beaucoup considèrent l’arrestation de Bujakera comme la crucifixion sans espoir de résurrection de la Presse nationale.

Alors que la RDC, est un pays démocrate avec le plus grand nombre des Médias en Afrique francophone, cette arrestation risque de salir son image de nation de la liberté de la Presse. L’avisé se demandera : à quoi bon des centaines des médias sans une seule liberté ?

La liberté d’information est en terrain plus favorable dans les démocraties. Là où l’alternance politique est possible, où les pouvoirs et contre-pouvoirs s’équilibrent, et où l’indépendance de la justice est garantie.

Rappelons que Stany Bujakera est actuellement le journaliste le plus suivi sur les réseaux avec un cumul total de plus 500 milles abonnés sur Twitter, faisant de lui la 6ième personnalité congolaise publique la plus suivie et certifiée sur le réseau social X derrière Katumbi, Denise Nyakeru, Fally Ipupa, Martin Fayulu et Marcello Tunasi.

Sa remise en liberté est un vœu de milliers de professionnels de médias à travers le monde. Avec son incarcération, sa plume est trempée de pétrole, la condamnation de Stanislas Bujakera Tshiamala sera un incendie sur sa carrière, un deuil pour la Presse nationale et internationale.