9 Anciens chefs d'États

9 anciens chefs d’États, plus, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan lancent un appel « urgent », en vue d’une transition pacifique en République Démocratique du Congo et à l’organisation des élections dans les délais prévus par l’accord de la Saint Sylvestre, annonce un communiqué publié sur le site de la fondation Annan ce jeudi.

« En tant que dirigeants africains engagés dans la démocratie, nous sommes profondément préoccupés par la situation politique en République démocratique du Congo (RDC), qui représente une menace pour la stabilité, la prospérité et la paix de la région des Grands Lacs, et même pour l’Afrique dans son ensemble », s’alarment le béninois Thomas Boni Yayi, le sud-africain Thabo Mbeki, le Tanzanien Benjamin Mkapa, le Botswanais Festus Mogae, le Nigérian Olusegun Obansanjo, le Cap Verdien Pedro Pires, le Mauricien Cassam Utem et les 3 Ghanéens John Kufuor, Koffi Annan et John Mahama.




Rappelant que l’absence d’organisation des élections en décembre 2016 a plongé le pays dans une crise politique aiguë, les 10 anciens dirigeants soulignent que l’accord entre le gouvernement et l’opposition parvenu le réveillon du Nouvel An sous l’égide de la Conférence des évêques (CENCO) a évité une catastrophe. Mais, déplorent-ils, l’esprit et la lettre de l’accord ne sont pas respectés, mettant ainsi en danger la transition politique.




Pour eux, les élections avec intégrité sont la seule stratégie pacifique possible pour résoudre la crise de légitimité qui touche les institutions du Congo. Alors, ils lancent cet appel :

« Le Gouvernement de la RDC et la communauté internationale doivent fournir à la commission électorale toutes les ressources nécessaires pour organiser les élections dans les délais fixés par l’accord […]Nous appelons donc le Président et d’autres dirigeants congolais à redoubler d’efforts pour mettre pleinement en œuvre l’accord de Saint-Sylvestre de bonne foi afin de rétablir la confiance entre les parties et d’assurer des élections libres, crédibles et pacifiques d’ici la fin de l’année », écrivent les 10 chefs d’État pour qui, l’avenir de la République démocratique du Congo est gravement menacé.