Par CAS-INFO

Dans l’oraison funèbre prononcée, ce lundi 22 mars dans le hall du palais du peuple, à l’occasion des obsèques de Henri Thomas Lokondo décédé le 10 Mars en Afrique du Sud, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso N’kodia a baptisé la prochaine loi électorale, « Loi Lokondo ».
Ceci sera fait pour saluer son brillant passage à l’hémicycle du palais du peuple pendant l’exercice de ses fonctions parlementaires.

« Tant il a connu une carrière politique riche et pleine, tant il a su être indispensable à l’institution qu’à toute la classe politique, tant il a su inspirer des jeunes à travers le pays. Les larmes qui coulent, les mots de compassion ainsi que les expressions de solidarités manifestés ont démontré à suffisance l’homme généreux et bon qu’il a su être », a indiqué Mboso N’kodia pour qui la disparition de Henri Lokondo est une mort de trop, allongeant la liste d’illustres collègues perdus ces derniers mois.

« Ni lui ni nous, n’avions le dernier mot sur la vie. Honorable Lokondo Yoka Henri-Thomas fut un Chrétien comme la plupart d’entre nous. La mort, pour tout croyant en Dieu, est inhérente à la l’existence humaine, bien qu’elle nous arrive à des moments inattendus, parfois en pleine formes de nos capacités intellectuelles, physiques et morales », a-t-il souligné.

Pour couronner « la brillante et digne vie parlementaire, ses prestations remarquables à l’Assemblée nationale et son comportement exemplaire« , l’Assemblée nationale lèvera l’option de debaptisée la loi électorale « loi Lokondo ».

Henri Thomas Lokondo, est né à Mbandaka, le 27 juillet 1955 où il aussi fait ses études primaires et secondaires avant de poursuivre ses études supérieures à Bruxelles, à l’Université Libre de Bruxelles où il décrocha, en 1982, une licence en Sciences Politiques et en Relations Internationales.


Il a affuté ses armes dans les renseignements en 1983 comme Inspecteur, Chef de poste spécial du Centre National de Recherche et d’Investigation (CNRI) pour la sous-région du Sud-Kivu à Uvira (Kivu) jusqu’à atteindre le poste d’Administrateur Régional de l’AND (REDOC) de la région du Sud-Kivu. De 1990 à 1991, il est Directeur National chargé des Actions (investigations), puis Conseiller chargé de mission au cabinet de l’Administrateur Directeur Général de 1991 à 1993.


Membre de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), il a commencé à apporter sa contribution dans le combat pour la démocratisation dans notre pays.
Dans sa carrière politique, il occupera des postes de Vice-Ministre des Travaux Publics, Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat, en 1993-1994, au Gouvernement Birindwa, Conseiller auprès du Chef de l’Etat, de 1994-1996, vice-Ministre aux Affaires Etrangères et à la Coopération Internationale aux Gouvernements Kengo et Likulia. De 2003 à 2021, il aura exercé, de manière ininterrompue, les mandats parlementaires soit comme Député national, soit comme Sénateur. En 18 ans donc, il aura été sur tous les fronts politiques et s’en va dans l’au-delà arme à la main pleine de munitions.