Par Jean Pierre K
Le trésor public devra débourser jusqu’à trois milliards de dollars chaque année pour financer la gratuité de l’enseignement de base, a appris CAS-INFO des sources proches du ministère de l’enseignement.
La décision prise par Félix Tshisekedi implique notamment le réajustement des salaires des enseignants.
Par exemple à Kinshasa, les professionnels de la craie bénéficieront aussi des « indemnités de transports et de logements », affirme le ministre intérimaire de l’EPSP
« Les parents doivent comprendre que le gouvernement va prendre en charge », rassure-t-il.
Mais les choses ne sont pas encore totalement définies. A moins de deux semaines de la rentrée des classes, le gouvernement et ses partenaires impliqués dans le secteur entament ce jeudi, une table ronde nationale sur la gratuité de l’enseignement de base.
Pendant trois jours, les participants à cette deuxième table ronde réfléchiront sur le cadre légal et réglementaire, le financement et les conditions d’accueil des élèves. Tout doit se mettre en place avant la rentrée de septembre, assure une source à la présidence de la République. La gratuité de l’école primaire préoccupe énormément Félix Tshisekedi, confie notre source. Le président avait d’ailleurs fait du sujet, une de ses principales promesses de campagne.
Le grand obstacle pourrait être l’argent. Des experts affirment que prendre totalement en charge les six ans de l’école primaire coutera chaque année, jusqu’à trois milliards de dollars au trésor public.
Le budget 2019 voté l’an dernier par le parlement sous Joseph Kabila ne prévoyait rien de la gratuité de l’enseignement.
Alors que la session budgétaire s’ouvre dans trois semaines au parlement, le président aurait déjà donné l’ordre qu’une enveloppe pour une période de trois mois soit mise de côté pour financer l’opération, affirme Emery Okundji.