Par Jonsard Mikanda

Dans son rapport rendu public ce 14 juillet, la commission nationale des droits de l’homme a noté plusieurs cas de violations et d’atteintes aux droits de l’homme entre décembre 2019 et Mai 2020 à travers quelques provinces du pays et dans la Ville de Kinshasa.

Son Coordonnateur Mwamba Mushikonke a condamné les pertes en vies humaines enregistrées au cours de la dite période lors des attaques des populations à l’Est du pays, pendant des manifestations publiques à Kinshasa, Haut Katanga et au Kongo Central, ainsi que lors de suivi de l’application des mesures de port obligatoire des masques à Kinshasa.

Le rapport de la CNDH porte d’une part sur la situation des droits de l’homme et des défenseurs des droits de l’homme, notamment, les violations et atteintes aux droits de l’homme, les victimes et auteurs desdites violations et atteintes. Et d’autre part, sur les efforts fournis par les autorités concernées dans la prise des mesures correctives avant et pendant l’État d’urgence sanitaire. Selon la CNDH, le but de cette publication est d’améliorer la situation des droits de l’homme et des défenseurs des droits humains dans le pays.

Plusieurs recommandations ont été formulées aux autorités du pays en vue de l’amélioration de la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du pays.

Dans son intervention, le coordonnateur de la CNDH, Mwamba Mushikonke a regretté le fait que l’état d’urgence décrété par la hiérarchie du pays n’a pas été suivi par la population.

« Lorsque le chef de l’État prend des décisions en rapport avec l’état d’urgence et que la population tout comme les préposés se livrent au non respect de ces mesures, cela veut dire qu’il ya un problème de fonctionnement » a-t-il fait savoir.

Il a appelé au changement de mentalité pour préserver la réputation de la République.

« Que ça soient les atteintes, que ça soient les droits de l’homme, une fois violés par l’État ou par les individus, c’est l’État qui est mal côté sur le plan international » a déclaré Mwamba Mushikonke.

Dans ce rapport, la CNDH a reconnu les efforts du gouvernement à prendre des mesures collectives en application de l’ordonnance du chef de l’État.

« Mais dans le concret, nous avons remarqué que presque toutes ces mesures n’ont pas été respectées. Et ça nous inquiète, entant conseiller de toutes les institutions de l’État en matière des droits de l’homme » constate la commission.

« Si ça ne dépendait que de la CNDH, on allait arrêter avec l’État d’urgence et maintenir les mesures des gestes barrières » ajoute Mwamba Mushikonke.

Ce rapport de la CNDH sera transmis au Président de la République, à l’Assemblée nationale, au Sénat, au gouvernement, à la Cour constitutionnelle, à la Cour de Cassation, au Conseil d’État, à la Haute cour militaire et aux Parquets près ces juridictions