Par Siméon Isako
L’annonce a été faite ce jeudi 08 décembre dans le journal officiel de l’Union européenne publié sur le site de cette organisation internationale.
Selon ce journal, huit personnes ont été ajoutées à la liste des personnes faisant l’objet de mesures restrictives en raison de la situation en RDC.
« Les mesures restrictives existantes ont été prorogées pour une durée d’un an. Parmi les huit personnes inscrites sur la liste figurent cinq membres de différents
groupes armés (M23, ADF, Codeco, FDLR
et Maï-Maï Yakutumba), ainsi qu’un membre de l’armée congolaise, un
homme politique congolais et un homme
d’affaires belge. La plupart d’entre eux
sont responsables de commettre de graves violations des droits de l’homme et atteintes à ces droits, ainsi que
d’entretenir le conflit armé en RDC« .
Toujours d’après ce document d’autres personnes ont été inscrites sur la
liste pour des « raisons d’incitation à la violence et d’instrumentalisation du conflit, en se livrant à l’exploitation et au
commerce illicites de ressources naturelles« .
Au total, 17 personnes font désormais
l’objet de mesures restrictives de l’UE, qui
ont été prorogées jusqu’au 12 décembre
2023 et consistent en une interdiction de
pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs.
Dans sa décision, l’UE interdit aux
citoyens et aux entreprises faisant partie de son organisation de mettre des fonds à la disposition des personnes inscrites sur la liste.
Pour l’UE sa décision entre dans « le cadre d’une approche intégrée de l’UE visant à soutenir les efforts déployés par les autorités de la RDC pour instaurer une paix durable et stabiliser la partie est du pays« .
Sur la liste consultée par la presse , figue les noms de Justin Bitakwira, ancien ministre et Willy Ngoma , porte parole de M23.
William Yakutumba est aussi frappé. Il est le secrétaire général et le commandant de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), une coalition de milices Maï-Maï dans la province du Sud-Kivu de la RDC. Il est aussi le fondateur et le dirigeant d’une des plus grandes milices de cette coalition, les Maï-Maï Yakutumba.