Siège de la Ceni à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’annonce a été faite hier à la télévision nationale. Le vote de gouverneurs et  vice-gouverneurs aura lieu ce 26 août. Au total, 77 candidats sont en compétition. Ces prétendants venus de tous les horizons devront vendre leurs projets aux députés provinciaux pour espérer rafler la mise.

L’affiche est quasi inhabituelle. Ces candidats qui alignent chacun ou presque, un colistier pour une élection cruciale sont conscients des défis qui les attendent. D’abord le Haut Katanga. Cette province dont l’ancien gouverneur Jean-Claude Kazembe destitué puis rétabli par la Cour constitutionnelle n’est pas prêt à désarmer. L’homme veut aller jusqu’au bout : retrouver son bureau de Lubumbashi. Pour ce faire, il a saisi la CENI pour exiger l’annulation de l’élection de son successeur avant le scrutin ou 4 candidats tentent de défier sa Majorité présidentielle. Le Haut-Lomami lâché par un autre poids lourds de la MP est disputé par 5 prétendants dont 4 sont issus des rangs des indépendants.

Le pouvoir dont la carte semble gagnée dans le Kwilu où elle est seule maître à bord n’est pas prêt à lâcher la très stratégique province frontalière du Sud-Kivu ou il règne un plus d’une décennie. Dans cette province, la famille politique du président Kabila doit battre 4 candidats à lice pour espérer garder sa chaise.

Le Sud-Ubangi abandonné par José Makila devenu Vice-premier Ministre dans le gouvernement central est disputé par trois candidats. Les indépendants réussiront-ils à rééditer l’exploit de José Makila en gardant la province sous le contrôle de l’opposition ?

La MP, elle est présente partout même ici dans la Tshopo ou elle tente de garder la main à la tête de la province face aux 6 délégués venus d’ailleurs. La Tshuapa n’a pas fait l’exception. Deux indépendants tentent de défier la MP. Quant à la très mouvementée province du Kasaï-Central, et la Mongala, il n’y aura d’élection du moins pour l’instant. La première par absence de candidats, la seconde par non-conformité à la loi, des dossiers présentés par les candidats.

L’opposition est quasi absente dans cette élection ou les candidats indépendants battent le record face à une Majorité présidentielle omniprésente. Les femmes elles ne sont pas à la traine. Moins de 10 pourcents seulement sont relégués aux postes de Vice-gouverneurs.

A tout prendre, cette élection est déterminante. Beaucoup d’observateurs pensent qu’elle va permettre de jauger l’équilibre des forces en présence avant le triple scrutins prévue fin décembre où les congolais devront renouveler leurs Assemblées nationale et provinciales à même temps élire un nouveau Chef de l’État.