Le conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a alerté l’opinion congolaise et internationale sur « l’impérieuse nécessité d’ouvrir des enquêtes au Kasaï, d’identifier des auteurs des crimes abominables qui ont été commis dans cette province ».
« Il nous faut aujourd’hui, tout mettre en oeuvre, pour que les auteurs de ces crimes soient identifiés, traduits en justice et s’ils sont reconnus responsables, punis. Mais Il faut aussi, tout mettre en oeuvre pour cicatriser les blessures. En d’autres termes, faire en sorte que la paix revienne et que la réconciliation revienne dans cette région du Kasaï, » a-t-il déclaré mercredi 21 juin, depuis Kananga, chef-lieu du Kasaï central, à l’issue de sa visite dans cette province.
Adama Dieng est arrivé à Kinshasa lundi 19 juin, pour y effectuer une visite de 6 jours, afin de « mieux comprendre l’évolution de la situation préoccupante dans les Provinces du Kasaï et autres. » Cela, dans le but de « voir dans quelle mesure, il est possible de soutenir les efforts visant à mettre fin à la violence dans les régions affectées par celle-ci et prévenir des nouvelles atrocités contre les populations civiles congolaises », soulignait le communiqué de la MONUSCO qui annonçait sa venue.
Avant de visiter le Kasaï central mercredi 21, le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide, était déjà mardi 20 juin, dans le chef-lieu de la province du Kasaï, Tshikapa, où il a appelé « à la cessation des violences » pour minimiser les risques du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité pour lesquels son institution est mandatée par l’ONU.
C’est une conférence de presse qui conclura sa visite de 6 jours en RDC, ce samedi 24 juin matin, au Quartier général de la MONUSCO à Kinshasa, selon le programme officiel.