Rassemblement, Genval

Les divisions entre les deux camps opposés du Rassemblement se radicalisent et chaque aile avance ses arguments pour défendre sa légitimité. C’est le cas de Me Tshibangu Kalala, soutien de Olenghankoy qui a évoqué lundi, les 11 pères fondateurs signataires de l’acte d’engagement de Genval. Pour lui, deux d’entre eux étant décédés (Tshisekedi et Mwando Nsimba), sur les 9 restant, 8, ont, par « consensus », désigné Joseph Olenghankoy à la tête du Conseil des sages.

Du côté de Olenghankoy, on brandit, en effet, des documents dits « appropriés » et « légalisés » par un notaire. Documents transmis lundi au bureau de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

« Des composantes et non des individus »

Pour le groupe adverse qui a élu à la direction du Rassemblement Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, ce ne sont pas des individus, mais des composantes qui ont voté, a expliqué vendredi dernier le député Christophe Lutundula du G7 faisant valoir les signatures des plateformes sur l’acte de Genval le 10 juin 2016 lorsque la coalition naissait dans la banlieue bruxelloise.

Sur ce document dont CAS-INFO s’est procuré une copie, on peut y voir le nom d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba désigné à l’unanimité à la tête du Conseil des sages. Il est accompagné de l’UDPS, son parti, et des 8 dénominations des plateformes, à savoir, la Dynamique, le G7, l’AR, le Front du Peuple (de Patrick Mayombe qui a inscrit son nom), la MPP, le G14, la Convention des Républicains (de Kitenge Yesu qui a inscrit son nom) et la société Civile. Ce qui donne en tout, Tshisekedi et les 9 autres signataires.

Difficile de savoir parmi les personnalités qui composent la fronde qui appartient à quel regroupement dont la signature se retrouve sur ce document devenu désormais un enjeu capital pour l’avenir de la coalition de l’opposition.

En évoquant les 8 pères fondateurs sur 11, les soutiens de Olenghankoy parlent-ils des 8 plateformes précitées, hors-mi l’Udps ? De quel côté se trouvent la légalité et la légitimité ? Telles sont les questions auxquelles le Rassemblement va devoir vite répondre s’il ne veut pas sombrer définitivement.

De son côté, la Cenco a reconnu une certaine « unanimité » et un « large consensus » dans le double choix de Félix Tshisekedi et de Pierre Lumbi. Mais les évêques vont devoir aussi composer avec le dossier de Olenghankoy déposé sur leur bureau ce lundi.